Dolores Bruno, fille de militants anarchistes, avait tout juste 14 ans au début du coup d’État franquiste de juillet 1936. Elle adhéra alors à Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) de Tarrasa où elle allait occuper des postes de responsabilité. Pendant la révolution elle fut également la secrétaire du groupe local de Muijeres libres.
Passée en France lors de la Retirada, elle résida au début des années 1940 dans le Cantal. En exil en France elle fut de nombreuses années l’une des animatrices avec notamment Francisco Giné de la Commission de relations et de solidarité de Tarrasa en exil. Dolores Bruno, qui dans les festivals ou les sorties organises par l’organisation en exil avait l’habitude de réciter ses poésies, est décédée à Chatou le 29 décembre 1995.
“Solita en medio del campo // Sola con mi soledad// Guardando el triste rebaño// siento las Horas pasar…
Ese mañana feliz// Donde la Paz reinaria// Y en Amor y Libertad// La Humanidad vivaria//
Ese sueño de quimera !// Sera nunca realidad ?// Eso pregunto al mundo !// Al ver qué contestara !”
(poème Soledad de Dolores Bruno, Cantal, 1941).