Médecin, socialiste et communiste hérétique, collaborateur des périodiques français La Vie ouvrière et de La Révolution prolétarienne.

Après ses études de médecine à Genève et Zurich puis de psychiatrie à Paris (1899), Fritz Brupbacher ouvre un cabinet dans un quartier ouvrier de Zurich. Il siège quelques années au parlement cantonal sous les couleurs du parti socialiste, puis se rapproche des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires après avoir rencontré James Guillaume.

En 1906 il était le responsable de l’organe suisse de l’AIA, Der Varposten (La Sentinelle) (n°3, ai 1906).

Ami de Pierre Monatte, il donne à La Vie ouvrière puis à La Révolution prolétarienne des informations critiques sur le mouvement ouvrier en Suisse. En 1921 il rejoint le Parti communiste suisse, mais ses voyages en URSS, ainsi que ses trois épouses russes successives, lui ouvrent les yeux ; il faudra toutefois attendre 1933 pour qu’il soit exclu du parti.

Il entretenait une importante correspondance et des liens internationaux et publia de nombreux ouvrages en allemand. On trouve quelques autres textes de lui dans la presse libertaire francophone.

Pionnier du contrôle des naissances et précurseur de réputation internationale de la révolution sexuelle, Brupbacher, qui était aussi lié à Margarethe Hardegger, prit fait et cause, avec sa femme Paulette, pour la légalisation de l’avortement.

Il et décédé le 31 décembre 1944 à Zürich.

Des extraits de son autobiographie, 60 ans d’hérésie, et un choix de textes ont été publiés en 1951 dans une traduction de Jean-Paul Samson, puis repris dans la collection Pensée et action de Hem Day.

Il avait aussi écrit : « Et de même, lorsque j’entrai par la suite dans le Parti communiste, je n’ai jamais renié ma veine anarchiste ». (in Socialisme et liberté).

Œuvre -"Kindersegen und kein Ende ?", opuscolo, 1903
"Der tolle Hund", in collaborazione con Max Tobler, opuscolo 1910
"Die Helvetische Revolution un die Arbeiterbewegung in der Schweiz ", op. 1912
"Marx und Bakunin", 1913
"Zürich während Krieg und Landesstreik", opuscolo 1928
"Michael Bakunin, der Satan der Revolte ", 1929, ("Michel Bakounine ou le démon de la révolte", Editions du Cercle/Editions de la Tête de Feuilles, 1971)
"60 Jahre Ketzer", 1935
"Socialisme et liberté" (raccolta di scritti, tradotti e presentati da Jean Paul Samson, con prefazione di Pierre Monatte), Neuchâtel 1954/1955.