C’est en mai 1968, qu’encore lycéen à Cosenza, Tobia Cornacchioli avait commencé à militer, publiant avec d’autres lycéens le bulletin Nuovo mondo giovane. L’année suivante il adhéré au cercle Bakounine où il allait cotoyer entre autres le vieux compagnon Nino Malara persécuté sous le fascisme et le jeune Luigi Lo Celso qui, en septembre 1970, devait trouver la mort avec 4 autres compagnons calabrais lors d’un étrange accident de la route.
Dans les années 1970 il était allé ensuite à l’université de Florence où il avait participé au groupe situationiste Gatti salvaggi (Chats sauvages).
A la fin de ses études il était revenu à Cosenza où il participa à de nombreuses initiatives culturelles et notamment à la « Maison de la culture » comme lieu ouvert aux débats publics, puis à la fondation au milieu des années 1980 de l’Institut calabrais d’histoire de l’antifascisme et de l’Italie contemporaine (ICSAIC) dont il allait éditer le bulletin de 1985 à 1996.
Tobia Cornacchioli, qui avait toujours maintenu des liens avec le mouvement libertaire, est décédé à Cosenza le 29 novembre 2004 des suites d’un infarctus.