Né vers 1905 à Plan-d’Orgon (Bouches-du-Rhône), coiffeur, poète et violoniste Émile Véran fonda en 1932, avec Eugène Lagomassini, le Comité de défense des objecteurs de conscience qui se développa par la suite alors qu’auparavant, la Ligue pour la reconnaissance de l’objection de conscience, fondée à Lyon par Paul Bergeron n’avait réussi qu’à publier un seul numéro d’un organe intitulé L’Objecteur. Véran collaborait alors au Semeur de A. Barbé. En 1936, se constitua la Ligue des objecteurs de conscience et Émile Véran, qui demeurait alors à Plan-d’Orgon, fut secrétaire du comité local de cette nouvelle organisation qui publia, à l’instigation de Gérard Leretour un organe intitulé Rectitude.
É. Veran, ainsi que son frère Aimé (décédé à Plan-d’Orgon en 1967), ne cessèrent de lutter en faveur de l’objection de conscience. Après la Seconde Guerre mondiale, Véran collabora aux Cahiers du pacifisme (1946-1963), puis à L’Union pacifiste, organe de l’Union pacifiste de France fondée en 1966. Il apporta également son concours aux périodiques libertaires qui faisaient une large place à ces questions comme Défense de l’homme et Liberté, périodiques fondés par Louis Lecoin, Les Nouvelles pacifistes, animées par Louis Louvet ou encore Le Réfractaire de May Picqueray et Le Libertaire de Maurice Laisant.
Dans les années 1950 il résidait à Paris 24 rue Neuve des Boulets (11e arr.) et était l’un des animateurs du Comité de défense des onjecteurs de conscience. Il collaborait également au bulletin Le Soutien (Paris, 1956-1957) administré par Aimé Capelle et organe des Comités de défense sociale et d’entraide.
Émile Véran mourut le 8 janvier 1988 à Paris.
OEUVRES : Pensée et Action (Bruxelles), n° 44/45, mars-avril 1951 (n° spécial sur l’objection de conscience). — Épis sous la faulx, (poésie).