Gagné à l’anarchisme à la lecture de Malatesta, Armando Tassi avait milité à La Spezia où il collabora à Il Libertario (La Spezia). En 1922 il participa à une rencontre secrète entre Malatesta et l’ancien anarchiste rallié au bolchévisme Sandomirski, envoyé spécial de Lénine. Puis avec la vicroire du fascisme, il émighra en France où il allait vivre sous la fausse identité de Sénès, un nom trouvé sur le monument aux morts de La Ciotat. Installé à Nîmes il travaillait à l’imprimerie La Laborieuse de Prudhommeaux qui l’appelait Gaston et à qui il transmis sa passion pour Malatesta. Pendant la guerre d’Esoagne, il participa au passage clandestin d’armes pour les compagnons en Catalogne.
Au début des années 1960 et après avoir exercé divers métiers, il travaillait à Paris comme ébéniste dans un atelier de la Rue Royer Collard (5e arr.) et était toujours en contact avec André et Dori Prudhommeaux à Versailles.
Armando Tassi fut également le traducteur de l’italien en français de textes de Malatesta — pour lesquels il alla sélectionner des textes chez Dori Prudhommeaux au début des années 1970 (cf. lettre de Mercier Vega (17 juin 1974) — et de Nettlau qui servirent de base à la publication de l’anthologie Articles politiques de Malatesta (Ed. 10X18, 1979) et Histoire de l’anarchie de Nettlau (Ed. du Cercle de la tête de feuille, 1978) présentés par Frank Mintz.