Fils du cultivateur Victor Tardieu et de Marguerite Plantier, Marius Tardieu travaillait depuis le 20 octobre 1882 à la maison Pleyel Wolff à Saint-Ouen, où il était entré comme apprenti. Il était un des meilleurs ouvriers de la manufacture et avait gagné près de 5.000 francs pour l’année 1893.
Il fréquentait les réunions des anarchistes de Saint-Ouen, collait des affiches pendant la nuit. En février 1894, il aurait déclaré, selon un rapport de police, chercher de la dynamite pour venger Vaillant.
Lors de la perquisition du 19 février 189 à son domicile 21bis rue Lhermet, il fut saisi une affiche de réunion publique de candidature Vauzelle du 5 août 1893, une chanson d’Achille Leroy, des brochures Riches et pauvres, La Conquête du pain, Les Anarchistes et ce qu’ils veulent, Entre paysans, Les Travailleurs des villes aux travailleurs des campagnes, de Kropotkine Dieu et l’Etat de Bakounine, Déclarations de G. Etiévant, La Société au lendemain de la révolution par Jean Grave, L’Almanach du Père Peinard de 1894, La Question sociale, Le Père Peinard du 2 mars 1890, 24 n° du Père Peinard de janvier 1893 à janvier 1894, 39 exemplaires de La Révolte, un revolver Bull dogg de 8 mm, une boîte contenant 23 balles, un stylet poignard.
Le 30 juin 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener, pour association de malfaiteurs.
Le 1er juillet à 5H55, le chef de la 1ère brigade de recherches se présenta au domicile de Tardieu, 21 bis rue de l’Hermet qui occupait seul une chambre au rez-de-chaussée, sur la cour. La perquisition ne donna aucun résultat. Il fut arrêté et conduit à Mazas le 4 juillet. Il fut mis en liberté provisoire le 19 juillet.
Marius Tardieu figurait sur la liste des anarchistes au 31 décembre 1894 et au 1896 et sur la liste des anarchistes (postérieure à 1900).