
Avec son frère aîné Ernest, Jean-Baptiste Broeckx (parfois orthographié Broeck ou Broeks) surnommé également Brousse, militait au début des années 1890 au groupe anarchiste de Saint-Denis ave entre autres Bastard, Segard et Brille. A la mi mars 1892, comme plusieurs compagnons de Saint-Denis — dont Guerlinguer, Voyez, Heurtaud, Chaumartin, Bastard — il fut l’objet d’une perquisition. Fin avril 1892, comme de nombreux compagnons, tant à Paris qu’en province, il fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai. La police l’avait arrêté à l’usine Belleville et, lors de la perquisition à son domicile 10 rue Moulin, avait saisi un grand nombre de brochures et journaux anarchistes. Lors de son interrogatoire, il avait déclaré : « Je vais quelque fois dans les réunions. J’ai des amis anarchistes, mais je ne fais partie d’aucun groupe. On ne m’a jamais proposé d’exécuter aucun acte de violence ; on a supposé, sans doute que je n’avais pas le caractère à cela… En résumé, je ne dis pas que je ne sois pas anarchiste, mais je n’ai jamais agi comme homme d’action ».
Réfugié ensuite à Bruxelles, Jean Baptiste Broeckx figurait en 1894 sur la liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières ».