Après avaoir brièvement appartenu vers 1919 à un cercle de Jeunesse socialiste à Canosa, Michele Damiano (plis connu sous le nom de Damiani), était devenu anarchiste. Il fut l’un des fondateurs en 1921 du groupe anarchiste La Luce où il se montra particulièrement actif dans l’organisation de l’agitation dans les milieux paysans de la région ce qui lui valut d’être arrêté à plusieurs reprises. En 1923 il participa à un affrontement armé avec les fascistes. En juin 1929 il fut une nouvelle fois arrêté pour avoir provoqué des incidents los d’une fête religieuse locale.
La police signalait en avril 1932 son activité pour organiser les chômeurs et ses incessantes critiques du régime et des institutions. A cette époque, avec son frère Antonio (né à Canosa le 17 juin 1906) et une douzaine de jeunes antifascistes, il projetait d’organiser pour janvier 1933 une révolte armée avec « prise d’assaut d’édifices publics » et élimination des responsables fascistes. Il fut arrêté avec ses compagnons avant l’éxécution du projet, fut condamné à 5 ans de déportation et interné à Ventotene puis à Ponza où, selon les rappports de police, il maintenait ses convictions et continuait de fréquenter « Les prisonniers anarchistes les plus dangereux ».
Après sa libération il revenait à Canosa le 18 septembre 1943, où il reprenait ses activités et où après avoir protesté contre l’interdiction de publication des textes anarchistes, il fut l’un des fondateurs de Rivolurione libertaria, organe clandestin de l’Alliance des groupes libertaires de l’Italie libérée. Puis il développa une intense activité (conférences, réunions) pour reconstituer le mouvement dans les Pouilles. En juillet 1945 il prit une part active au congrès des groupes libertaires des pouilles.
Il fut par la suite l’un des fondateurs des Groupes d’intitiative anarchiste (GIA) et participera à toutes leurs activités jusqu’à son décès survenu à Canosa le 17 janvier 1977 à la suite d’un accident automobile.