Dictionnaire international des militants anarchistes
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JAMES, Claude
Né à Pouilly-les-Nonains (Loire), le 28 avril 1870 - ouvrier teinturier - Roanne (Loire) – Algérie – Villeurbanne (Rhône)
Article mis en ligne le 27 août 2010
dernière modification le 14 décembre 2023

par R.D.

Plieur dans un atelier de teinture de Roanne (Loire), Claude James, qui demeurait Impasse des moulins, était, au début de 1891, secrétaire de la chambre syndicale des ouvriers teinturiers ; malgré son jeune âge, il était classé comme un des anarchistes les plus dangereux de la ville ; il était l’ami de Clovis Demure, dont il recevait inspiration et conseils. Il avait été condamné antérieurement à 6 jours de prison pour "vol de poissons" et à 14 fr d’amende pour "injures et violences envers un garde barrière".

En mars 1891, il prit l’initiative, avec notamment Minot, Ségaud et Thomasson, de créer le groupe La Jeunesse antipatriote pour « protester contre l’impôt du sang » et « répandre l’horreur du service militaire dans la jeunesse » et se réunissait au café du Tonneau ; le groupe comptait une quinzaine de membres dont Mulsand, Fayard, Bidot, les frères Mayeux, Lucas, les frères Dumas et Dulac ; il fut son premier président ; comme tel, il siégea à la commission préparatoire du 1er mai et organisa, avec notamment Louis Segaud, un banquet antipatriotique le 28 juin. Peu après, il envoya aux journaux locaux une lettre où il affirmait sa volonté… « de ne pas aller se faire tuer au Tonkin pour assurer des débouchés commerciaux aux Raffin, Bréchard et Cie… » (des patrons de Roanne) ; il refusa de tirer au sort et, avec Louis Segaud, se réfugia à Genève ; le mauvais accueil qu’il y reçut le fit revenir ; et il fut appelé au 1er régiment de tirailleurs algériens où il avait été affecté sur instruction du ministre de la Guerre. Le groupe qu’il avait fondé prit une grande extension, et fut le principal noyau de l’agitation révolutionnaire à Roanne au cours des années 1891-1892.

Après son retour de l’armée, James fut pendant plusieurs années un propagandiste ardent et, en avril 1895, il fut condamné à cinq jours de prison pour menaces à l’égard de son patron ; en 1896, il émigra en Algérie, mais revint vite à Roanne et reprit ses activités jusqu’en janvier 1899 où il partit pour Villeurbanne (Rhône).


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