Fils de Jankel et de Riva Barczarrska, David Tapuzzo (parfois Tapuzo) était au début des années 1890 émigré à Marseille où il travaillait comme mécanicien et fréquentait les groupes anarchistes. Le 17 août 1891, le journal Le Radical, sous la plume de son directeur Audibert, publiait un éditorial intitulé « Les anarchistes » où ces derniers étaient classés en deux catégories : « Les sectaires remuants et batailleurs », « Les gredins » et « Les jeunes fainéants » d’une part et d’autre part « Les excellents et honorables garçons rêvasseurs qui se garderaient bien de tuer une mouche, mais n’ont qu’une faible part dans la direction du mouvement ». David Tapuzzo et François Traverso envoyaient immédiatement une lettre rectificative dont ils exigeaient la publication faute de quoi, ajoutaient-ils, « vous ferez connaissance avec le fulminate de mercure ». Audibert ayant porté plainte pour « menaces de mort », Tapuzzo et Traverso furent arrêtés le 29 août suivant. Lors du procès, le 8 octobre 1891, Tapuzzo fut condamné à un jour de prison et fut l’objet quelques jours après d’un arrêté d’expulsion.
Au tout début de décembre 1891, il arrivat à Genève et prenait imméditement contact avec Moise Ardaine. Lors de son arrivée, il était porteur d’un paquet de journaux anarchistes la Révolte et le Père Peinard et d’une cinquantaine de brochures intitulées Autorité et liberté de Sébastien Faure et publiées par l’imprimerie des Arts libéraux, G. Passaux 34 avenue Rapp, Paris.
Il était ainsi signalé par la police : "Âgé de 18 ans 1/2 ; taille 1m55 ; corpulence mince ; cheveux et sourcils bruns ; front couvert ; yeux bruns ; nez droit ; menton rond ; imberbe ; visage maître ; teint pâle". Quelques taches de rousseur sur le nez."
Fin 1894 il figurait sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France où sa résidence était alors inconnue.