Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PREVOTEL, André

Né le 24 septembre 1910 à Javerdat (Haute-Vienne) — mort le 7 février 1958 — employé des postes — UA — SIA — Bordeaux & Langon (Gironde) — Évreux (Eure) — Ruffec (Indre)
Article mis en ligne le 14 février 2009
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

André Prévotel avait commencé à militer au début des années trente au sein du groupe anarchiste Sébastien-Faure de Bordeaux (Gironde). Il collabora au bimensuel La Révolte (Bordeaux, au moins 21 numéros du 10 février 1935 au 5 juin 1936) dont le gérant était Aristide Lapeyre.

Fin mars 1935, André qui demeurait alors 6 rue Millières, fut arrêté avec sa compagne Andrée, Aristide Lapeyre et Louis Harel lors de l’affaire des « stérilisés de Bordeaux » (affaire Bartosek) et incarcéré au Fort du Hâ ; tous avaient été accusés d’avoir stérilisé (vasectomie), avec l’aide du docteur Norbert Bartosek, quinze hommes à Bordeaux, dont A. Lapeyre et A. Prévotel eux-mêmes. Le 25 mai 1935 il fut inscrit sur la liste des anarchistes du département de la Gironde.

Lors de leur arrestation, les responsables départementaux de la Libre Pensée se désolidariseront des inculpés, ce qui provoquera le départ de six sections girondines qui formeront l’Association des libres penseurs intégraux et publieront le Bulletin des libres penseurs intégraux (Bordeaux, numéro 1, mars 1936). Après une intense campagne, il fut mis en liberté provisoire le 6 juillet 1935. Le 2 mai 1936, tandis que Bartosek était condamné à 3 ans de prison, les autres inculpés étaient condamnés à 6 mois de prison, peines réduites en appel à un an pour Bartosek et 4 mois pour les autres. Puis A. Prévotel bénéficia le 4 avril 1937 d’un non-lieu. Installé à Évreux (Eure), il anima le groupe local de l’Union anarchiste (UA) puis, en 1938, fut muté à Ruffec (Indre).

En 1939, il réussit à se faire réformer et, pendant l’Occupation, vécut dans une semi-clandestinité. Après la Libération, installé à Langon (Gironde), il reconstitua une section de Solidarité internationale antifasciste (SIA) et un groupe de la Libre pensée dont il assuma la présidence et qui prit à sa mort le nom de groupe André-Prévotel. André Prévotel fut admis à la Loge Les Amis réunis de Bordeaux (Grand Orient) le 26 avril 1951.

André Prévotel est décédé le 7 février 1958 à Langon.


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