Carmen Paredes Sanz était la compagne de Hermoso Plaja Salo avec lequel elle eut trois enfants : Germinal qui sera fait prisonnier par les fascistes et restera en Espagne, Acracia et Camelia qui émigreront au Mexique avec leurs parents.

Vers 1917, son compagnon ayant été emprisonné, elle dut, pour échapper à la répression, se réfugier à Barcelone. Militante du syndicat CNT de la confection, elle participa avec son compagnon à la publication de la revue Acracia (Tarragone, au moins 17 numéros en 1918) pour laquelle elle avait avancé l’argent pour acquérir un local. Elle fut également la responsable des éditions Biblioteca Acracia (Reus) qui publia de nombreux textes anarchistes puis fut fondatrice avec H. Plaja des éditions Vertice qui publièrent de très nombreux livres et brochures à Barcelone de 1925 à 1939, dont la première édition du livre d’Anselmo Lorenzo « El proletariado militante ».

Exilée en France avec son compagnon lors de la retirada, elle parvint ensuite à s’embarquer avec lui et leurs deux filles pour le Mexique, où tous deux firent partie de la CNT de tendance orthodoxe. Elle fut signataire en 1945 du manifeste anticollaborationiste intitulé « Los Principios de la CNT ». Le couple reprit également la publication de nombreux textes aux éditions Vertice. Après être restée de longues années paralysée, Carmen Paredes Sanz est décédée à Mexico le 7 décembre 1970.