Isidore Mounier travaillait comme mineur à Saint-Étienne. Le dimanche 8 juin 1884 paraissait à Lyon l’hebdomadaire Le Droit anarchique dont le gérant était G. Fronteau et dont la rédaction était située 26 rue de Vauban. Le 13 juin Fronteau était arrêté et Isidore Mounier assumait la gérance du dernier numéro paru (n° 3, 22 juin 1884). Arrêté comme son prédécesseur, Mounier fut alors condamné à 3 mois de prison et était emprisonné à Lyon. A sa sortie de prison il serait parti à Paris, puis à la suite de poursuites, était allé en 1886 s’installer à Genève où il avait logé à l’hôtel du Cerf, rue Rousseau. Souys divers noms d’emprunt il circulait entre Genève, Zürich et Neuchâtel pour faire de la propagande.
Mounier était tatoué sur le bras droit d’une panoplie d’outils de mineurs encadrée de deux branches de laurier et sur le bras gauche d’un portrait de Sainte-Barbe le patron des mineurs.
En février 1887 la police signalait qu’il se trouvait à Genève chez le compagnon Robert, ancien gérant de L’Hydre anarchiste (Lyon). Il avait été soupçonné, avec Marquetti et Léon Brunet, d’avoir été mêlé aux attentats commis contre le Palais de justice de Lyon à cette époque. En avril la police signalait qu’il avait quitté Genève et était sans doute à Lausanne. A Genève il se faisait adresser son courrier en poste restante au nom de Aubry ou de Pierre Hermann.