Dictionnaire international des militants anarchistes
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JOLIBOIS, Pol
Né le 12 décembre1903 à Le Puits-des-Mèzes (Haute-Marne) - mort le 5 février 1992 à Anse (Rhône). Ingénieur chimiste ; typographe - FAF - Nîmes (Gard) - Paris
Article mis en ligne le 17 janvier 2008
dernière modification le 27 octobre 2023

par Bruno David, R.D.

Issu d’une famille ouvrière (son père était bûcheron puis marchand bois et cultivateur - plus probablement ouvrier agricole), boursier, Pol Jolibois était devenu ingénieur chimiste.

Au milieu des années 1920, il avait rejoint le Parti communiste. Secrétaire d’une cellule de rue du VIIe arrondissement de Paris en 1926, c’est lui qui avait accueilli André Prudhommeaux (voir ce nom) lorsque ce dernier avait adhèré la même année au PC (les deux hommes deviennent amis). Jolibois occupa également un poste de responsable au sein des Étudiants communistes et de leur appendice syndical, l’Union fédérale des étudiants.
Il est probable que Jolibois soit passé peu après à l’opposition et ait rejoint, avec André Prudhommeaux, les communistes des conseils (Groupes ouvriers-communistes) qui éditent à partir d’août 1929 L’Ouvrier communiste.

Pol Jolibois, qui était ingénieur chimiste et avait travaillé dans une entrprise de la région parisienne, avait gagné Nîmes après avoir été licencié et au chômage. Il fut à partir de janvier 1933, l’administrateur du bulletin Correspondance Internationale Ouvrière (Nîmes, 25 septembre 1932 à 15 mai 1933) dont les animateurs principaux étaient André Prudhommeaux et Jean Dautry et qui était domicilié 10 rue Émile Jamais au siège de l’imprimerie La Laborieuse fondée par Prudhommeaux où il travailla pendant quelques mois (mai 1932 à décembre 1933) comme typographe. Le bulletin était constitué majoritairement d’articles traduits de la presse ouvrière et libertaire internationale. Il était également le responsable du groupe Émancipation ouvrière et sociale et du Service de documentation ouvrière (SDO) nîmois, derniers avatars du communisme des conseils de la période.

Le 25 mars 1934, à l’issue d’un congrès régional tenu au Cercle social de Beaucaire et réunissant une trentaine de participants, il avait été nommé secrétaire de la Fédération anarchiste du Languedoc. Puis il retourna ultérieurement travailler comme ingénieur à Renault Billancourt et demeura alors 210 rue Saint-Maur à Paris (11e arr.). Il y milita au groupe SDO de Paris.

Un rapport de police de 1936 le signale comme « militant anarchiste influent de la région du Sud-Ouest », information obsolète puisqu’il était domicilié à Boulogne dès la fin de 1933.

A partir de septembre 1937 il fut le gérant de la nouvelle série de L’Espagne nouvelle (Nîmes, 69 numéros du 19 avril 1937 à juillet 1939) publié par Prudhommeaux pour la “défense des militants, des conquêtes et des principes révolutionnaires en Espagne”, après avoir été le trésorier de la souscription lancée en mars 1937 par Prudhommeaux pour lancer ce journal. Il assurait également la gérance de la série nîmoise de l’organe de la Fédération anarchiste de langue française (FAF) Terre libre (Nîmes, 25 septembre 1937 à juin 1939) dont la publication alternait avec celle du titre précédent. Il y fut remplacé au poste de trésorier par Henri Béné en février 1938.

Pol Jolibois est décédé le 5 février 1992 à Anse (Rhône).


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