Auguste Jeannet Bernard était le frère utérin du militant libertaire Paul Bernard. Envoyé à l’âge de 13 ans, le 15 juillet 1881, pour un vol, en maison de correction, Jeannet, pour échapper à cet internement, s’engagea en 1886 à l’armée. Suite à sa conduite il fut ensuite affecté en novembre 1889 à un Bataillon disciplinaire dans la région de Constantine (Algèrie) dont il fut libéré le 28 janvier 1892 après y avoir totalisé 28 jours de consigne, 66 jours de salle de police et 283 jours de prison.
Fin 1892 il s’installait à Lyon où il s’occupa du fils de son frère Paul qui avait été condamné par contumace le 22 novembre 1890 à deux ans de prison et 100f d’amende pour « provocation au vol, meurtre et pillage ». En contact avec les militants anarchistes lyonnais, il était alors l’objet d’une étroite surveillance de la part de la police, d’autant qu’il n’hésitait pas à proférer en puclic des menaces contre les « argousins ».
Le 20 novembre 1893 il avait été l’objet d’une perquisition qui s’était révélée infructueuse puis avait, semble-t-il, quitté la ville.
Le 1er janvier 1894, comme de nombreux militants de la région, il fut l’objet d’une perquisition, mais avait été laisé libre. En février 1894, Jeannet qui se serait aussi fait appeler Lauvergne, avait été signalé comme ayant disparu de Lyon.
Le 11 mars 1894 la police perquisitionnait son domicile sans rien trouver et en octobre sa compagne, Marie Chapui était arrêtée pour « prostitution », Atteinte d’une maladie vénérienne elle fut soignée avec Jeannet à l’hospice de l’Antiquaille. En avril 1894 il étaitune nouvelle fois l’objet d’une perquisition.
Le 23 mars 1895, Auguste Jeannet était condamné par le tribunal correctionnel de Lyon à 6 mois de prison et 5 ans d’interdiction de séjour pour « vagabondage » et interné à la prison Saint-Paul où il décédait le 27 août 1895.