Jules Faucher était le fils de Jean et d’Anne Estella, Clotilde Perrard et était fiché comme anarchiste militant. Il avait déserté une première fois pour suivre sa compagne Marie, Alphonsine Chapurlat [femme Muron] (née en 1830) dont il avait 3 enfants âgés de 6 à 1 an et avec laquelle il était signalé à Genève en 1886 où il fréquentait le compagnon Antelme Philippot. Il avait fait sa soumission lors de l’amnistie de 1889. En décembre 1889 il avait de nouveau déserté du 99e régiment d’infanterie en garnison à Lyon pour rejoindre sa compagne. Il aurait ensuite résidé à Voisey (Haute-Marne), puis à Lyon. Passé en Suisse vers octobre 1890 selon la police, il demeurait à Carouge 86 rue Caroline et fréquentait tous les autres déserteurs français, notamment le jeune Bordat et Antelme philippot qui résidaient également à Carouge. Il participait aux réunions tenues chez le compagnon Moise Ardaine.

En novembre 1890 la police signalait qu’il « ne travaillait plus depuis longtemps et « se trouve actuellement dans la misère la plus complète. »

Au début des années 1900 Jules Faucher avait été inscrit à l’état vert n°3 des anarchistes disparus et/ou nomades.