Claude Bordat était le plus jeune des frères Bordat. Il est parfois difficile dans les rapports de police qui ne précisent pas le prénom de savoir de quel frère il s’agit.
En 1883 il était membre, semble-t-il du groupe La Lutte éditant le journal éponyme (Lyon, au moins 19 numéros, du 1er avril au 5 août 1883) dont le rédacteur pricipal était Jules Boissy.
Le 21 juillet 1883 il fut, aux cotés de Chomat, Grillot et Domergue, membre du bureau de la réunion « contre les exploits policiers » organisée par le groupe à la salle de l’Elysée. Il y diffusa notamment la poésie « la fête du 14 juillet » publiée comme supplément au journal La Lutte. Fin 1883 il participait aux réunions du groupe publiaient le nouveau titre L’Emeute(Lyon, 7 numéros du 9 décembre 1883 au 20 janvier 1884) dont le gérant était Pierre Labille
Il avait déserté par la suite et était passé en Suisse. En 1888 il était signalé à Carouge où il était employé à la fabrique de biscuits Gerber avec d’autres compagnons dont Antelme Philippot et Alois Fach.
Il était ignalé en 1890 comme anarchiste militant à Genève où il était semble-t-il membre du groupe international animé notamment par Moise Ardene ou groupe Steuger-Dalloz. Il était qualifié de « déserteur, voleur et faux monnayeur ».
En 1892, il habitait 32 rue Coutance à Genève et tenait une petite fabrique de biscuits dont notamment son camarade Boulainguet faisait le placement. Il se trouvait alors sous le coup d’un arrêté d’expulsion dont l’exécution avait été suspendu et qui selon la police l’ameait à ne pas se faire remarquer.