En 1895-1896 Théodule Broyer avait travaillé comme expéditionnaire à la trésorerie générale des Ardennes dont il avait été licencié pour absence non autorisée.
Le 24 septembre 1897il avait été condamné à 2 mois de prison avec sursis à Reims pour « vol ». puis à l’automne à 15 jours de prison à Paris pour « filouterie », ce qui fit tomber son sursis et entraîna son emprisonnement à Châlons-sur-Marne où pendant son incarcération (12 ja,vier-12 février)il noua des relations avec l’anarchiste italien Victor Guarini avec lequel il aurait émis l’intention de vpyager en France.« d’aller peut être en Australie ».
Puis il était allé semble-t-il à Mezières (Ardennes) chez ses parents. Signalé comme ayant disparu des Ardennes, Martin Broyer était l’objet d’un avis de recherches en 1898
En 1898 à peine âgé de 18 ans Martin Théodule Broyer dit Théo, fils de Jules et de feue Marie Potier, avait été fiché comme anarchiste, En février il avait été l’objet d’un procès-verbal pour avoir voyagé en train sans billet. Lors de son interrogatoire il avait déclaré « que quand il éprouvait « Le besoin de manger ou de voyager en chemin de fer je me garde bien de payer car c’est contraire à mes principes. Ma profession est d’être anarchiste et je m’en glorifie ». Il avait été laissé en liberté ; le commissaire avait noté que bien qu’affichant « des idées anarchistes très avancées », il agissait « plutôt de bravade que par conviction sincère »
Il était par la suite chanteur ambulant et avait été signalé comme disparu de Mézières où il aurait été congédié d’une troupe théâtrale et avait été inscrit à l’Etat vert des anarchistes et/ou nomades dont il avait été radié en 1901 après avoir été retrouvé à Nantes où il était arrivé fin août et d’où il voyageait en roulotte tirée par « un vieux cheval blanc » avec une famille de chanteurs ambulants.
Le 13 septembre 1901 il avait été arrêté à Nantes, accusé d’avoir volé à Ancenis le 23 août précédent le livret militaire et autres papiers d’identité d’un artiste dramatique nommé Pierre Arteau. Broyer avait nié les faits et avait été laissé en liberté.
Fin 1901 il s’était présenté aux autorités militaires de La Rochelle prétendant ne pas avoir reçu son ordre de route et le 30 novembre 1901 avait été incorporé au 123e Régiment d’infanterie de La Rochelle d’où il avait été transféré « sous escorte de la gendarmerie », dans un Bataillon d’Afrique à Laghouat en Algérie. A l’été 1902 il était soldat à Djelfa (Algérie) au 2e Bataillon léger d’Afrique et avait été inscrit au contrôle général des anarchistes résidant en Algérie dont il avait été rayé fin 1902 après avoir été intégré en janvier 1903 au 132e Régiment d’infanterie de Reims où début 1904 il était caporal.