Jean Fauré demeurait 1 rue Carron. Le 27 mars 1892, comme 13 autres militants de Saint-Étienne, il avait été l’objet d’une perquisition, puis le 27 avril d’une arrestation préventivement à la manifestation du 1er mai. Il était membre du groupe L’Alliance anarchiste qui s’était reconstitué en février et dont faisaient entre autres partie Crepet, Devaumann, F. Ledin, Pyat, Renard, Ricard, Rullière, Samuel et Solvery. Lors des perquisitions d’avril, son nom avait été trouvé sur une liste de souscription de L’Alliance anarchiste en faveur des condamnés de Xérès : il prétendit que, sachant à peine lire et écrire, il avait cru souscrire pour la fondation d’une bibliothèque. Au cous de l’interrogatoire, il reconnut avoir été anarchiste mais affirma avoir renoncé définitivement à ses théories. Au cours de sa détention il ne cessa de déplorer le sort de ses 4 enfants (de 3 à 12 ans) et de leur mère laissés sans ressources et sa crainte de perdre son travail. Il fut remis en liberté provisoire le 18 mai.
FAURE, Jean
Né vers 1857 — Saint-Étienne (Loire)