Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FAURE, Henri, Maurice

Né à Saint-Céré (Lot) le 9 août 1906 — Saint-Céré (Lot)
Article mis en ligne le 30 avril 2007
dernière modification le 4 avril 2025

par R.D.

Henri Faure qui résidait à La Maynardie Saint-Céré et collaborait dans les années 1930 au journal de la Fédération nationale de l’ameublement CGT L’Ouvrier en meuble, fut avec son frère aîné Maurice (né à Saint-Céré le 9 juin 1904) délégué au Congrès pour la paix tenu à Amsterdam en août 1932 à l’initiative notamment de Henri Barbusse et de Romain Rolland (Congrès Amterdam-Pleyel). Tous deux revinrent d’Amsterdam avec Gretel Essing et Marie Aechlamm, deux jeunes allemandes adeptes du naturisme et du végétarisme. La police nota à cette époque que des « slogans nettement antimilitaristes à la peinture blanche » étaient apparus une nuit dans les rues de Saint-Céré.

Henri Faure fut le gérant de l’organe pacifiste, libertaire et espérantiste Le Contre poison (Saint-Céré, 10 numéros d’octobre 1932 à septembre 1933) qui faisait également de la propagande en faveur de la contraception et de l’objection de conscience. Selon la police il aurait lancé une nouvelle publication Tsan Pierrou dont il n’a pas été retrouvé trace.

Le 22 avril 1924, à Paris, un certain Henri Faure avait été agressé et assommé à coups de gourdins par les Camelots du roi qui l’avaient blessé par balle à la cuisse et à l’épaule gauche. A sa sortie de l’hôpital Broussais, le 5 mai, sans que la baille ait pu être extraite, il avait été déclaré inapte au travail et une souscription en sa faveur avait été ouverte par Le Libertaire (17 mai 1924). Y-a-t-il identité ?

Pendant la guerre Henri Faure avait refusé de porter les armes. Pacifiste et tolstoien, il avait ensuite été impliqué dans l’affaire Philippe Daudet (voir ce nom) ce qui lui avait valu, comme à d’autres compagnons diverses menaces de L’Action française. Lors d’une visite que les compagnons du Libertaire lui avaient rendu à l’hôpital et après avoir relaté son agression, Henri Faure, qui avait refusé de déposer plainte, avait déclaré : « Je suis un adversaire de la violence, je reste, malgré ce guet-apens, opposé à tout acte de violence. C’est du reste probablement la raison pour laquelle ils se sont attaqués à moi : ils savaient très bien que je portais jamais d’arme sur moi, puisque je l’avais déclaré lors d’une instruction de l’affaire Daudet… » (c f. Le Libertaire, 24 avril 1924).

Ou s’agit-il du Henri Faure, domicilié 23 rue Danicourt à Malakoff figurant en 1935 sur la liste de vérifications de domiciles d’anarchistes ?


Dans la même rubrique

FASSO, Giacomo

le 12 mars 2025
par R.D.

FAURIN, Attilio, Agamemno

le 9 février 2025
par R.D.

FATIGATI, Domenico

le 13 janvier 2025
par R.D.

FATTORI, Bruno

le 14 août 2024
par R.D.

FAUCHER, Jules, Frédéric

le 7 août 2024
par R.D.