Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MENDEZ, Sara, Rita “MARGARITA”

Née le 31 mars 1944 à Montevideo — Enseignante — FAU — ROE — OPR33 — Montevideo — Buenos Aires
Article mis en ligne le 8 mars 2020
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
Sara Mendez

C’est alors qu’elle faisait ses études d’enseignant que Sara Mendez, issue d’une famille catholique, avait adhéré à la Fédération anarchiste uruguayenne (FAU) où elle allait devenir la compagne de Mauricio Gatti (voir ce nom).

Membre de la Résistance ouvrière étudiante (ROE) et de l’OPR33, elle fut évacuée après le coup d’État militaire, à Buenos Aires où elle adhéra et milita sous le pseudonyme Margarita au Parti pour la victoire du peuple fondé par les militants exilés de l’OPR33.

Le 13 juillet 1976, dans le cadre du plan Condor, elle fut enlevée avec son bébé de 20 jours, Hannibal, à Buenos Aires dans le quartier de Belgrano, avec Asiliu Maceira. Dans la même opération avaient également été enlevés les compagnons Alberto Mechoso, sa femme et deux enfants et Gerardo Gatti le frère de Mauricio.

Sara et Asiliu furent emmenés au centre de détention clandestin Automotores Orletti où elles furent torturées. En octobre 1976 Sara avait été transférée sur le premier vol clandestin vers Montevideo où furent transférés de nombreux militants — la plupart du PVP — qui disparaîtront assassinés.

Sara Mendez fut condamnée à 4 ans et demi de détention.

Dès sa libération en 191 elle commença des recherches, qui allaient dure 26 ans, pour retrouver son fils et celui de Mauricio Ce dernier qui avait réussi à quitter l’Argentine et fut le seul responsable du PVP ayant survécu, l’accompagna dans ses recherches juqu’à son décès en 1991.

Ce n’est qu’en mars 2002, après de nombreuses fausses pistes et avec l’aide du sénateur uruguayen Michelini et l’association des Grands Mères de la place de Mai qu’elle parvint à retrouver son fils, sous le nom de Simon Riquelo, nom qui lui avait été donné après avoir été kidnappé et « confié » à un officier de la police argentine.

Le jour où la véritable identité de Simón Riquelo avait été confirmée (le nom donné par ses parents était Hannibal) le président de l’Uruguay, Jorge Batlle, avait déclaré que c’était « un motif de fête pour tous les Uruguayens ».

Sara Méndez qui avait étudié et milité avec Elena Quinteros, avait ensuite épousé Raúl Olivera Alfaro, ancien compagnon de la FAU, du ROE et du PVP.

Œuvre : — Sara Méndez y Raúl Olivera, Hugo Cores : la memoria combatiente.
Montevideo, Trilce, 2007. ; — Sara Méndez y Raúl Olivera, Secuestro en la embajada : el caso de la maestra Elena Quinteros. Montevideo, 2003.


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