Élie Angonin fit des études aux Arts et Métiers et était ingénieur dans les transports de la région parisienne. En 1921 il demeurait 28 rue de Chalons (XII-) et était déjà militant anarchiste. Secrétaire du groupe anarchiste du XIIe arr., il fut condamné à cinq ans de prison en 1925-1926 pour falsification de traites en faveur du mouvement anarchiste. À sa sortie de prison, il se fixa à Montpellier (Hérault), fut candidat abstentionniste aux élections législatives de 1928 dans la 2e circonscription de Montpellier puis participa en Catalogne au soulèvement anarchiste de 1931.
Il collaborait à cette époque au bulletin Le Réfractaire (Paris, 13 numéros d’octobre 1927 à décembre 1932) organe de la Ligue des réfractaires à toutes guerres ainsi qu’à La Revue anarchiste (Paris, 25 numéros de décembre 1929 à avril 1936) dont l’un des responsables était F. Fortin et qui n’était liée à aucune organisation.
En 1924 il était à Cette (Hérault) où il habitait 10 rue du pont neuf et en mars lançait un appel dans le Libertaire pour constituer une Fédération anarchiste de la région sud-ouest. En 1928 il était militant de l’Association des Fédéralistes Anarchistes (AFA) de Montpellier et collaborait à son organe La Voix Libertaire (Limoges, 1929-1939).
En 1930 il était le secrétaire du groupe d’action anarchiste de Marseille et en avril, à l’occasion du centenaire de la conquête de l’Algérie, devait tenir à Toulon une conférence sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, conférence qui se tint fin mai et fit présidée par Elie Simon, Bertrand et Charles Alerini du groupe La Jeunesse libre. A Marseille, le 22 novembre 1931, il fut avec Le Pen l’un des orateurs au meeting tenu par le Comité de défense sociale à la Bourse du Travail pour empêcher l’extradition des camarades Ouzounov, Boian et Stefanov condamnés à mort en Bulgarie.
A cette même époque il déclarait la francmaçonnerie comme “une institution contraire à l’esprit libre, néfaste aux individus en puissance de libération et comme un obstacle foncier pour la lutte révolutionnaire” (cf. Le Libertaire, 28 février 1931).
Vers 1935, il s’installa en Seine-et-Oise à Draveil.
Élie Angonin habita ensuite Oran (Algérie) où il adhéra au Parti communiste et devint l’un des responsables de la CGT (Voir sa notice complete dans le Maitron).