Né de feu Jean et de Jeanne Vanny, Charles Andriolli avait contracté un engagement de 5 ans à la Légion étrangère. Sans que l’on en sache la raison il avait été traduit devant un conseil de guerre et n’avait été libéré qu’après 8 ans1/2 de service.
Au début des années 1890 il était signalé comme anarchiste à Évian où il travaillait chez son cousin ouvrier fumiste. Le 7 janvier 1892 il avait été con-damné à Thonon-les-Bains à 7 jours de prison pour outrages à la gendarmerie d’Évian. Le 2 mai il avait quitté Évian pour se rendre à Thonon et dans le cas où il ne trouverait pas de travail, aux Indes.
Signalé « âgé de 33 ans ; taille petite ; corpulence moyenne, cheveux et sourcils bruns ; yeux bleus ; petite moustache brune ; menton rond ; visage ovale ; teint frais ; allure dégagée » il était qualifié par la police comme « doué d’un caractère vindicatif et plein d’insubordination, se gène pas pour tenir des propos des plus violents dans les cafés qu’il fréquente. »