Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Née à Albatarrech (Lérida) le 6 février 1915 — morte le 14 mars 1993

ESTORACH ESTERRI, Soledad

Ouvrière dans l’industrie chimique — FIJL — MLE — ML — CNT — Barcelone (Catalogne) — Bordeaux (Gironde) — Paris
Article mis en ligne le 4 avril 2007
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Ouvrière dans l’industrie chimique, Soledad Estorach Esterri appartenait en 1934 au groupe feministe qui se réunissait au siège du syndicat de la construction de Barcelone et dont faisaient également partie Pilar Grangel, Aurea Cuadrado et Conchita Liaño. Militante, avec sa sœur Juana, de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL), elle était membre en juillet 1936 du Comité révolutionnaire du quartier de Clot. Militante de l’organisation de femmes libertaires Mujeres Libres fondée en avril 1936, et avocate du droit des femmes, elle allait être l’une des organisatrices de premier ordre des femmes des quartiers ouvriers de Barcelone en particulier au sein de la Maison de la femme ouvrière (Casa de la Dona Treballadora) dont elle était responsable du financement. Elle collaborait entre autres au journal Mujeres Libres(Barcelone, 13 numéros, 1936-1938) et à l’organe de la FAI Tierra y libertad.

Exilée en France lors de la Retirada, elle s’installait d’abord à Bordeaux où en 1940 elle vivait avec Andrés G. de la Riva. En 1945 elle rentrait clandestinement en Espagne, mais devait très vite repasser en France pour échapper à la répression. Dans les années 1960 elle participait à une nouvelle série du bulletin Mujeres Libres (Londres & Montady, 47 numéros, 1964-1976) dont les principales rédactrices étaient Suceso Portales et Sara Guillen. Soledad Estorach est décédée à Paris le 14 mars 1993.

Lors de son départ pour la France le 26 janvier 1939, elle se trouvait à Figueras et avait appris que deux compagnes de Mujeres Libres, dont Pepita Carpena, se trouvaient bloquées à Barcelone, elle était revenue au péril de sa vie les rechercher en voiture pour les emmener en France.
Œuvres : Elle a participé à l’ouvrage collectif « Mujeres libres : luchadoras de la libertad » (Madrid, 1999).