Pierre Faure, fils de feu Joseph et de Joséphine Michelin, qui demeurait, rue du Cirque, figurait début 1887 sur une liste d’anarchistes de Vienne où il était noté comme « dangereux ». Suite à un attentat à la dynamite commis le 4 juin 1891 contre le domicile d’un fabricant de drap, il fut arrêté avec Moussier et Anna Tavernier. Tous furent libérés faute de preuves et bénéficièrent d’un non-lieu.
En 1892, depuis Marseille, il avait gagné l’Italie avec un nommé Gaetano Didini. Tous deux s’étaient d’abord rendu à Gênes, où ils avaient fait une conférence, puis à Sampierdarena, où ils avaient séjourné 2 jours, avec les meneurs anarchistes de cette localité, dont Amilcar Cappelero, expulsé de France. Puis ils avaient gagné Milan où ils furent arrêté début février " au milieu des groupes anarchistes qui se réunissent habituellement à la Porta Ferraglia, près de l’Arc de triomphe du Simplon." Faure, détenu administratif avait demande à être reconduit à la frontière suisse pour gagner Genève.
Le 1er janvier 1894, comme plusieurs autres militants de Vuenne, il fut l’objet d’une perquisition.
Début mars 1894, suite à un nouvel attentat contre un fabricant de draps à Vienne, il avait été l’objet d’une nouvelle perquisition, tout comme les compagnons Garnier, Chevalier, Colling, Bouchayer et Cellat et avait été écroué.