Julien Jaffard, dont le père était typographe au journal Le Gaulois, avait travaillé à partir de 1883 comme garçon de bureau à l’administration des Postes et télégraphes. Il en avait été renvoyé en 1889 pour « intempérance et inexactitude ».
Le 31 mars 1892, lors d’une conférence rue Victor Cousin présidée par le député Trelat, il avait été arrêté pour avoir crié « A bas Trelat ! Vive l’anarchie ! Vive Ravachol ! ». Il avait été trouvé porteur d’écrits anarchistes et de convocation à des réunions du groupe Le droit à la vie.
Début 1893 il demeura 13 rue de Bièvre, puis 2bis rue Saint-Médard où le 1er juillet 1894 il fut l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat et fut poursuivi pour « association de malfaiteurs ». A cette époque il subsistait en distribuant des prospectus sur la voie publique. Le 9 mars 1894 il avait été condamné à 7 jours de prison pour « mendicité ». Lors de son interrogatoire il affirma n’aller à aucune réunion et n’avoir « aucun rapport avec les anarchistes ». Il fut incarcéré à Mazas avant d’être remis en liberté provisoire le 19 juillet et fin juin 1895 de bénéficier d’un non-lieu.
En 1894 il avait pour compagne Louise Grenaud et figurait toujours en décembre sur l’état des anarchistes. Il demeurait alors 56 rue Mouffetard.
Jules Jaffard est décédé à Nanterre le 20 janvier 1903.