Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

JEANNERET, Gustave

Né à Môtiers (Neuchâtel, Suisse) le 6 avril 1847 — mort le 13 septembre 1927- Peintre — AIT — Paris — Neuchâtel
Article mis en ligne le 3 novembre 2017
dernière modification le 8 août 2024

par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell, R.D.

Après un apprentissage de dessinateur industriel dans une fabrique de papiers peints en Alsace, Gustave Jeanneret travaille à Paris depuis 1867. En avril 1870, il adhère au syndicat parisien des dessinateurs sur étoffe puis, de retour en Suisse, à la Fédération jurassienne. Bloqué à Neuchâtel pendant un an, en raison de la guerre franco-prussienne, il ne rentra à Paris qu’en juillet 1871, apportant dans son sac à double fond des passeports qui serviront à faciliter l’évasion de communards.

En février 1872, Jeanneret trouva un emploi à Lyon, mais il rentra en Suisse deux mois plus tard et devient secrétaire de la section de Neuchâtel de la Fédération jurassienne.

Retournant à Paris en 1873, il s’adonna entièrement à la peinture, abandonnant ses idées proudhoniennes sur « la destination sociale de l’art » : « J’ai reconnu que l’art se suffit à lui-même, en dehors de toute philosophie sociale, sans exclure celle-ci… si je lâche Proudhon c’est pour tomber dans un bouddhisme complet. » (lettre à James Guilllaume, 24 avril 1905, AEN). Il ne refusera pas toutefois à son vieil ami James Guillaume de lui donner quelques renseignements pour la rédaction de son ouvrage sur l’Internationale.

En juillet 1876, il fut orateur à une assemblée ouvrière à Neuchâtel en soutien à la grève des tailleurs de Lausanne.
Il était membre de l’Avant-Garde de La Chaux-de-Fonds (1877-1878) avec Brousse, Spichiger, Schwitzguèbel et Rossel

Gustave Jeanneret est rentré définitivement à Neuchâtel en 1878.

Début décembre 1880, un rapport de la police française, signalait un Janneret (sic) comme l’un des 24 délégués — dont Bonnelli, Grassi, Guocchi, Cafiero, Marzolli et Matteucci — à un congrès d’anarchistes italiens tenu à Chiasso (Tessin) où il avait été décidé que « La révolution à main armée était le seul moyen pratique d’établir l’ordre social en Europe » et où avait été nommé un sous comité pour l’Italie devant siéger à Milan. S’agit il du même Jeanneret ?

Gustave Jeanneret est décédé à Cressier (Neuchâtel) le 13 septembre 1927.


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