Au début des années 1890, Frédéric Vanoutrine (orthographié aussi Vanoutryve) demeurait à Saint-Denis, rue Saint-Marcel. Le 6 novembre 1892 il avait été arrêté à Lille pour « vol ».
Le 1er janvier 1894 les frères Frédéric et Charles Vanoutrine avaient été l’objet à Lille d’une perquisition où la police avait saisi chez Frédéric un grand nombre d’Almanach du Père Peinard, et des journaux Le Père Peinard et La Révolte, mais n’avait rien trouvé chez Charles
L’un des Vanoutrine, surnommé Cent kilos (Frédéric ? ou Paul ?) était en 1895-1896 l’un des diffuseurs de La Sociale à Lille. En 1896 i demeurait dans une roulotte avec le compagnon Sauvage. Il était systématiquement arrêté lorsqu’il vendait le journal à la criée et était régulièrement gardé en cellule pour 24h. En juillet, suite à une perquisition, il fut arrêté avec Sauvage et de nouveau mis en cellule.
Un des Vanoutrine — sans doute Charles — est mort à Lille en novembre 1904 (cf. Le Libertaire, 13 novembre 1904).
Dans certains rapports d’indicateurs, il est fait mention d’un Paul Vanoutrine dit Cent Kilos, colporteur de journaux anarchistes au début des années 1890, sans que l’on sache s’il s’agit d’un troisième frère ou d’un autre prénom de Charles ou Frédéric.
Le journal Le Petit Temps annonçait l’arrestation le 7 mars 1894 au hameau de Montaleux, entre Tourcoing et Mouseron, par des gendarmes belges de Henri Vanoutrine dit Cent Kilos, ancien ouvrier tisserand, né à Roncq, recherché en Belgique pour divers méfaits. Il avait demeuré successivement à Lille, Tourcoing, Roubaix et Mouseron et avait été le correspondant du Père Peinard et de La Révolte. Il avait hébergé à plusieurs reprises des compagnons considérés comme dangereux. Se confond il avec Paul ?
En 1889 l’un des frères Vanoutrine travaillait à l’usine à gaz de Saint-Denis. A l’automne, pour être arrivé 5 minutes en retard, il avait été mis à pied et avait alors corrigé le contremaitre qui l’avait bousculé. Arrêté il avait été condamné à 4 mois de prison.
Début février 1906, Frédéric Vanoutrine, qui depuis des années colportait de village en village des bonbons et des brochures anarchistes, avait été arrêté à Meurchin après avoir frappé un client — semble-t-il le garde champêtre — qui l’vit agressé et menacé d’un poignard. Détenu du 8 au 10 février au cachot, il fut ensuite conduit à Béthune où il fut condamné à 8 jours de prison.