Célibataire, domicilié en 1909 à Chavigny (Meurthe-et-Moselle) Napoléon Dubois Eugène était un ouvrier mineur « beau parleur, intelligent », orateur de réunions publiques, « meneur de grèves » vers 1905-1906, en relations avec Boudoux et Blanchard. Il fut le fondateur à Longwy, en 1909, du journal L’Éveil social qui n’eut sans doute qu’un seul numéro (10 janvier 1909).
Dubois qui, le 27 avril 1907, avait déclaré au cours d’une réunion à Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle) : « Il n’y a qu’une chose à faire, c’est de crever la peau aux flics et aux gendarmes », fut arrêté le 30 avril, et condamné pour ces propos, le 8 août, par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle, à huit mois de prison.
En octobre 1908, il se faisait expédier des numéros de La Mère Peinard (7 numéros en 1908), journal anarchiste publié au Parc-Saint-Maur (Seine), dont le gérant était Charles Favier et aurait été inspiré par Fortuné Henry. Sous-titré « Réflecs hebdomadaires d’une lavandière » ce organe fut critiqué par certains journaux libertaires eux-mêmes (particulièrement par Les Temps nouveaux) en raison de sa vulgarité. Dubois, qui distribuait les numéros reçus, fut congédié de la mine pour ce fait. Il se rendit alors à Paris et travailla sans doute comme terrassier, puisqu’il s’affilia au syndicat de cette profession. En mars 1909, il voyageait, porteur du livret militaire de son frère Félix, Abraham, Victor, né à Vouziers (Ardennes) le 28 mars 1878, ceci afin de pouvoir trouver du travail.
DUBOIS Napoléon, Pierre “Eugène”
Né le 17 octobre 1881 à Belleville (Meuse) — Mineur ; terrassier — Longwy (Meurthe-et-Moselle) — Paris