Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

VANNI, Marcelo (ou Marsilio ?)

Né vers 1863 à Collesalvetti (Livourne) — Ebéniste — Italie — Nice (Alpes-Maritimes) — Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 25 février 2016
dernière modification le 5 août 2024

par ps

A la suite du 1er mai 1890, Marcelo Vanni avait été condamné en Italie à 1 mois de prison pour “manifestation séditieuse”.

Installé au milieu des années 1890 à Nice, Marcelo Vanni, marié et père de deux enfants y était qualifié par la police d’un « des plus dangereux anarchistes » ne travaillant pas, passant sa vie « avec les voleurs et les vagabonds » et « promoteur de grèves ». Il demeurait 13 rue Bavastro avec le compagnon Romeo Bocchi. Début 1892, par manque de travail à Nice, il était allé avec son fère Oreste à Mouans Sartoux où, selon les uns, il aurait cessé tout militantisme et selon les autres aurait continué de professer des idées anarchistes. Fin avril 1892 il fut signalé comme ayant disparu de Mouans Sartoux.
En avril 1892, un rapport du commissaire de Nice le qualifiait de “socialiste militant” dont l’attitude et la conduite ne permettait pas de la qualifier d’anarchiste.

Il aurait été particulièrement lié à Paoletti, qualifié par la police de « voleur anarchiste » et condamné en 1892 à 8 ans de travaux forcés par la Cour d’assises des Alpes-Maritimes. Lors de la rafle fin avril 1892, préventive à la manifestation du 1er mai et qui avait touché une dizaine de compagnons italiens, il était parvenu à s’enfuir et fut alors l’objet le 14 juin d’un arrêté d’expulsion et avait été déclaré “en fuite”. Le 17 juin, sous le nom de Alexandre Ingaresmo, il fut arrêté à Vintimille. Sa famille avait été rapatriée en Italie.

En 1893 il était réfugié à Barcelone. Puis, selon la police française, il serait rentré en Italie où il aurait exploité une fabrique de meubles à Cascina (Pise) et où il continuait de fréquenter les groupes anarchistes.

Lors des rafles de janvier 1894, ses deux frères Pilade et Oreste furent l’objet d’une perquisition à Mouans Sartoux (Alpes-Maritimes) où ils résidaient. Suite à la saisie chez Pylade de deux lettres de son frère envoyées de Barcelone, ce dernier fut l’objet d’une demande d’expulsion.


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