Journalier à Autun, Jean Courreau dit Caserio, avait été condamné en 1893 à 2 mois de prison pour « vol », puis à Lyon en mai 1894 à 6 jours de prison pour « outrages à agents ». Le 13 août suivant il fut arrêté à Autun en état d’ivresse après avoir crié à plusieurs reprises « Vive l’anarchie » et une perquisition à son domicile aboutit à la saisie d’un cadre avec le portrait de Caserio. Condamné à 6 mois de prison pour « rébellion à agents », la peine fut ramenée en appel à 3 mois.
Fin mai 1896 il était parti avec sa compagne pour Beaune (Côte-d’Or) où il allait subvenir comme marchand des quatre saisons. Il était ensuite recherché pour « abus de confiance » et était signalé en septembre 1896 comme ayant disparu de Beaune et étant probablement à Lille (Nord). Après avoir été arrêté en janvier 1897 à Autun et transféré à Beaune, il était condamné le 17 juin 1897à 13 mois de prison. Puis il fut incorporé au 5e Bataillon d’infanterie légère d’Afrique dont en mars 1898 — après une interruption de service de 2 mois et 20 jours pour purger la fin de sa peine — il désertait. Le 15 juin 1898 il était condamné à 2 ans de prison pour « escroquerie » et à l’issu de sa peine était réincorporé en mai 1900 au 4e Bataillon d’Afrique et était amnistié du fait de désertion.
Libéré en mai 1901 il revenait à Autun, reprenait son métier de marchand de quatre saisons et épousait sa compagne Marguerite Beaufils avec laquelle il disparaissait d’Autun en septembre 1906 et allait s’installer à Paris où il demeura 7 rue Pierre Lescot puis, semble-t-il, 23 rue du Chemin Vert et travailla pour les Halles centrales comme marchand de marée en gros.
Le 9 décembre 1913 il fut condamné à Paris à 200 francs d’amende pour « port d’arme ».
A l’été 1923 il était l’objet d’un avis de recherche après avoir disparu de la région parisienne.