En avril 1889 Stéphane Mougin avait remplacé G. Picourt comme secrétaire de rédaction de L’Attaque (Paris, 1888-1890) fondé par Ernest Gegout.
C’est lui qui, selon la police, avait mis en contact le compagnon Lepaslier, éditeur du journal Le Falot cherbourgeois (8 numéros du 1er janvier au 15 avril 1892) avec les plus connus des militants dont Sébastien Faure, Tortelier, Malato, Jean Grave, Pouget et Lucien Weil.
En mars 1892 il s’était intégré à la rédaction du journal Le Gueux (Paris, un seul numéro le 27 mars 1892), sous-titré “Semences de révolte libre”, fondé par Michel Zévaco et dont le gérant était Louis Vivier
Suite aux poursuites engagées en mai 1892 contre Lepaslier, Mougin, qui avait été condamné à plusieurs reprises par la cour d’assises de la Seine, fut l’objet le 16 mai 1892 d’une perquisition, à son domicile 17 rue Hermel-Prolongée, où la police avait saisi une importante correspondance avec de nombreux militants (dont L. Weil, Malato, Antoine Antignac, Sébastien Faure, Giuseppe Rovigo, Léon Lepiez, E. Gegout, Pouget, Henry, H. Clerc, Spartacus Verdier, Louise Michel, Calamy, Auguste Vaillant, Grave, Ludovic Ménard et autres. Il fut laissé en liberté avec interdiction de quitter le territoire.