Yvonne Rhimboult s’était mariée à Gaston Estassy avec qui elle eut trois enfants. Professeur de sciences nommée à l’École Normale d’Oran, elle enseigna ensuite à l’école primaire supérieure de Nîmes. Elle habitait au 11 rue du Mail, avant la première guerre mondiale puis rue Bonfa, avant de s’installer par la suite à Nice.
Durant la Première Guerre, elle fut baptisée “La mère serbe” de Nîmes, s’occupant activement de galas de bienfaisance en 1916 en faveur d’enfants serbes réfugiés à Nîmes. Son recueil de poèmes, Dans l’autre patrie, fut vendu au profit de l’Œuvre de secours aux étudiants serbes. Han Ryner commenta l’ouvrage dans l’hebdomadaire Notre voix. Elle obtint une carte de presse en 1918 (n°20) pour la revue d’art Les jeunes lettres (1 rue Clovis, Paris, Ve).
Elle entretint une correspondance avec Han Ryner jusqu’en 1923, au moins. C’est par l’entremise de ce dernier qu’Henri Barbusse obtint sa signature en faveur de “l’Appel aux travailleurs intellectuels contre la guerre au Maroc”. Elle connaissait également le militant anarchiste nîmois Raoul Reynaud*.
Elle envoya des poèmes et des nouvelles à la revue L’En dehors, puis à L’Unique, d’E. Armand*, avec qui elle lia amitié, au point de lui dédier une nouvelle, L’arbre qui rit.
Yvonne Estassy est décédée à Nice le 11 juillet 1951.
Oeuvre : Dans l’autre patrie, préface de R.I.Odavitch, Maison Française d’Art et d’Édition, 1919 — Nouveau dialogue du Mariage philosophique. Causerie préliminaire de Han Ryner. Nîmes, impr. J. Courrouy, Paris, Éditions du Fauconnier, 74, rue Vasco-de-Gama (XVe). — L’art d’être grand mère, Nice, imprimerie Albanesi, 28 rue Ségurane, 1950.