Dictionnaire international des militants anarchistes
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TATO LORENZO, José, Ramon
Né le 22 décembre 1886 à Mondariz (Pontevedra) – mort le 20 septembre 1969 - Ouvrier du livre - MLE – Espagne – Argentine - Montevideo (Uruguay)
Article mis en ligne le 10 novembre 2014
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps
José Tato Lorenzo

José Tato Lorenzo qui avait dû commencer à travailler dès l’âge de 10 ans, avait rejoint son père le 30 novembre 1900 à Rio de Janeiro d’où le 7 juillet 1902 il était parti s’installer en Uruguay à Montevideo où il devint anarchiste. En septembre 1903 il allait en Argentine où il s’intégrait à Rosario au mouvement libertaire avec une des sœurs du compagnon Sebastian Suñe et où il fut emprisonné en août 1904, puis à Buenos Aires où il allait survivre comme vendeur de journaux et être à plusieurs reprises l’un des directeurs de La Protesta.

Le 18 novembre 1911, il était expulsé en Espagne sur le vapeur Principessa Mafalda qui arriva Barcelone le 30 janvier 1912 et où il prit contact avec S. Suñe qui était alors instituteur dans une école rationaliste et où fréquenta le siège du journal Tierra y libertad. Puis il gagna Vigo puis le Portugal d’où en 1912 il s’embarqua pour l’Uruguay. Il travaillait alors au journal La tribuna popular et commença à éditer à Montevideo divers périodiques anarchistes dont Anarkos (1912) puis El Hombre (1916-1931).

En 1922, suite à une polémique sur la dégénération de la révolution russe, il fut l’objet d’une tentative d’assassinat. Il était alors considéré comme le principal représentant de l’anarchisme individualiste. En 1925 il fut le fondateur de la HAU (Hermanidad universal anarquista) qui sera active jusqu’à la fin des années 1930. Dans les années 1940 il fut le directeur de la revue Inquietud (Montevideo, août 1944- septembre 1950, 56 numéros) dont le principal rédacteur était Miguel Silvetti, l’administrateur Antonio Conde et Juan Pardo l’un des illustrateurs. Puis il fut le directeur de la revue de Voluntad (1956-1965). Dans les années 1960 il était le secrétaire de la Casa de los libertarios de Montevideo et était l’un des militants qui en Uruguay s’était opposé au soutien à la révolution cubaine défendu par la Fédération anarchiste uruguayenne (FAU).

José Tato Lorenzo, qui avait eu pour compagne Tomasa Alvarez (morte le 31 décembre 1938) puis à partir de 1912 Teresa Cocito (orthographié aussi Cossito), est décédé à Montevideo le 20 septembre 1969. Après la mort de sa compagne Teresa, il avait recueilli dans sa petite ferme la vieille camarade Andrea Paredes âgée de 86 ans et sans famille ni ressources.

José Tato Lorenzo (bois gravé)

Sous divers pseudonymes – dont Samuel Blois, Antonio D. Alarcon, Walter Ruiz, Antonio del Rio, Jacinto Lorenzo – J. Tato Lorenzo, outre la presse libertaire uruguayenne, avait collaboré à de très nombreux titres de la presse libertaire internationale dont Açao Direta (Brésil), Acracia (Tarragone et Reus, 1923), Ahora, Aurora (New York), Cenit (Paris), Le Combat syndicaliste (années 1960), Cultura Proletaria, Despertar, Espoir (Toulouse (années 1960), Iniciales, Inquietudes, Letras, Liberacion, Nueva senda, Los Nuevos (Barcelone, 1916), Proa, Ruta (Caracas), Simiente libertaria, Solidaridad (Paris, 1959-1961), Tierra y libertad (Mexico) et Umbral (Paris).

Œuvre : - Maximalismo e anarquismo (Montevideo, 1919) ; - Gitas de miel y ajenjo (posthume).


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