Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DAMIANS, Joseph, François

Né le 13 novembre 1847 (ou 1857 ?) à Lyon — Tisseur passementier — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 9 février 2007
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Joseph Damians qui habitait, 14, rue Tolozan, à Lyon (Rhône) appartint à la fédération révolutionnaire de la région de l’Est, qui, en mars 1881 — c’est-à-dire quelques semaines avant la tenue à Paris du congrès régional du Centre qui marqua la scission entre socialistes et anarchistes — groupait la plupart des anarchistes de la région de l’Est.

Le 30 juillet 1882, il fut élu au titre d’ancien « actionnaire » du Droit social — le premier journal anarchiste fondé à Lyon — membre de la commission exécutive chargée à la fois de la direction de la fédération révolutionnaire et de l’administration du nouveau journal L’Étendard révolutionnaire qui succéda le 30 juillet 1882 au Droit social.
Le 19 novembre 1882, il fut arrêté ainsi que vingt-cinq de ses compagnons à la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines d’août 1882 et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon en octobre 1882, et impliqué dans le procès, dit Procès des 66, qui s’ouvrit devant le tribunal correctionnel de Lyon le 8 janvier 1883.
Lors de la perquisition à son domicile, la police avait saisis plusieurs exemplaires du Droit social et des brochures sur l’Internationale imprimées en Suisse.

Selon l’importance des charges retenues contre eux, l’accusation avait classé les prévenus en deux catégories (voir Bordat). Le 19 janvier 1883, Damians, prévenu de la 1re catégorie, fut condamné, bien qu’il ait contesté à l’audience avoir fait partie de la fédération révolutionnaire, à six mois de prison, 50 f d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils.

En octobre 1902, il reconnut être le signataire de l’article intitulé Un bouge, paru dans Le Droit social du 12 mars 1882, article pour lequel l’anarchiste Cyvoct avait été condamné à la peine de mort en décembre 1883 (Voir Cyvoct).


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