Jeune marin, Charles Berthelot fut incorporé au bataillon disciplinaire de Calvi en raison de son action syndicale. En 1920, il fut administrateur de la Maison du Peuple de Brest lors de sa création.
Très actif militant, Ch. Berthelot était secrétaire du syndicat de l’Arsenal avant le renouvellement d’août 1918. En 1921 il était membre du Comité Sacco et Vanzetti de Brest. C’est en juillet 1923 que fut reconstitué le nouveau syndicat CGT de l’Arsenal et Ch. Berthelot en fut élu secrétaire général. Il était assisté de Jean Vibert secrétaire adjoint, de Auguste Brehinier trésorier général, de Jean Le Lann trésorier adjoint. Au nombre des conseillers figurait Théophile Mérour, gérant du restaurant coopératif de l’Arsenal. Le 6 octobre 1924, Ch. Berthelot fut élu délégué à la commission des salaires de l’Arsenal par 2 500 voix ; H. Cadec, candidat unitaire, fut également élu avec 1 961 voix.
Ch. Berthelot demeura encore plusieurs années à la tête du syndicat CGT de l’Arsenal. En 1926, il était assisté de Rollier et J. Vibert secrétaires adjoints, de Auffret trésorier, de Marzin trésorier adjoint et de F. Jézéquel archiviste. Il fut élu en octobre par 2 412 voix (inscrits : 4 232, votants : 3 469) délégué à la commission locale des salaires avec Ollivier Vibert. L’année suivante le bureau du syndicat était constitué avec lui de Jean Vibert secrétaire adjoint, de Maurice Martin trésorier général, de Guillaume Omnes trésorier adjoint, de F. Jézéquel et Ollivier Vibert archivistes.
Un état comparatif des syndicats CGT et CGTU (voir E. Daoulas) dressé en mai 1929 (5 679 ouvriers, 2 057 syndiqués) précise :
— pour la CGTU : 360 adhérents en 1922, 200 en 1925, 97 en 1927, 300 en 1929.
— pour la CGT : 1 200 adhérents en 1925 et 1927, 500 en 1928, 957 en 1929.
En 1931 il était avec Soubigou secrétaire du Syndicat des mutilés du travail. Inscit au Carnet B, il figurait en 1935 sur la liste des anarchistes du Finistère et demeurait alors 7 rue Kérivin à Brest.
Élu secrétaire de l’Union départementale CGT en décembre 1935, Ch. Berthelot demeura après la réunification secrétaire du syndicat de l’Arsenal et secrétaire de l’UD jusqu’en 1939.
Replié dans la Sarthe lors des violents bombardements de Brest en 1941, Ch. Berthelot revint dans cette ville pour assurer la liaison avec le mouvement résistant Libé-Nord. Arrêté en mars 1944, il fut incarcéré à la prison de Pontaniou, à Brest, d’où l’on perd sa trace. Il mourut en déportation au camp de Schildau (future zone soviétique) le 17 avril 1945.
Une rue de Brest porte son nom.