Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CARRY, Marcel, Virgile

Né à Besançon le 27 août 1863 — Menuisier — La Chaux-de-Fonds, Genève & Lausanne (Suisse) — Haute-Saône
Article mis en ligne le 10 décembre 2013
dernière modification le 23 juillet 2024

par Marianne Enckell, ps

Marcel Carry s’était marié à La Chaux-de-Fonds en 1889 avec Léa Perrenoud. Il participa à des réunions du groupe anarchiste local mais se fit surtout remarqué pour des petits délits et disputes. Illégaliste, il se trouvait fin 1892 à Genève où il partagea un temps sa chambre avec Pauwells et participa au groupe anarchiste local. En janvier 1893 il fut arrêté après une tentative de vol à l’église russe et fut condamné en juin à 4 ans de prison. Il était sorti du tribunal en criant « Vive l’anarchie, vive la révolution sociale, vive le Père painard ». Extradé à La Chaux-de-Fonds pour un procès pour vol, il y fut condamné à 6 mois de prison le 20 octobre 1893 ; après avoir purgé sa peine il fut renvoyé à Genève pour y purger ses 4années de détention.

En détention et selon la police il avait envoyé plusieurs lettres à « un journal ravacholiste de Paris » où il écrivait notamment : « Songez à venger les Ravachol, les Duval, les Pini, les Simon dit Biscuit et criez avec moi : mort aux bourgeois, mort aux exploiteurs, vive l’anarchie, vive la révolution sociale ».

Par la suite il travailla comme parqueteur à Lausanne où il était toujours l’objet d’une surveillance policière.

A l’été 1898 il était signalé en Haute-Saône où il était arrivé en février précédent venant du Doubs, et où la gendarmerie précisait début juin qu’il s’était rendu à Langres (Haute-Marne) pour y effectuer une “période d’instruction de 28 jours au 21e régiment d’infanterie”. Pendant son séjour en Haute-Saône, sa conduite “n’avait donné lieu à aucune remarque défavorable”.

Au début des années 1900 il figurait sur l’état vert n°2 des anarchistes disparus et/ou nomades, mais il était précisé qu’il “n’était plus recherché par le Parquet de Dijon’”.


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