Passé en France lors de la Retirada, le militant de la CNT de la région de Barcelone, Melchor Capdevila avait été interné dans divers camps, puis, lors de la déclaration de guerre, avait été enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers (CTE), sans doute pour aller travailler aux fortifications de la ligne Maginot. Fait prisonnier lors de la percée allemannde du printemps 1940, il fut ensuite déporté au camp de concentration de Mauthausen (matricule 4644) où il parvint à survivre jusqu’à la libération du camp en mai 1945. Il avait fait partie du Comité espagnol clandestin, du camp où, avec José Ester il représentait la CNT, aux côtés de 2 délégués du Parti communiste, 2 délégués des Républicains et 2 du parti socialiste. C’est ce comité espagnol et le comité international qui à partir du printemps 1944 allait organiser la résistance intérieure et l’appareil militaire international (AMI) du camp.
Lors d’une assemblée générale des déportés de la CNT tenue le 15 mai 1945 à Mauthausen, il avait été ratifié comme chargé des liaisons avec le commandement américain du camps.

Il avait été ensuite rapatrié en France et s’était installé en région parisienne où il allait continuer de militer à la CNT et à la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP).
Fin 1963 il avait été nommé vice secrétaire du Comité départemental de la Seine de la FEDIP aux cotés de Ramiro Santiesteban (président), Angel Olivares (secrétaire) et Francisco Biarnes(trésorier).
En mai 1970, aux côtés de Antonio Daura Garcia de Delgado et Fernando Moiset, il avait été nommé à la commission des conflits du Conseil national de la FEDIP dont Pedro Freixa était le président, Josa Bailina le vice-président, José Ester le secrétaire et Juan Gil le vice secrétaire.