Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHARITAT, Gabriel “Raphael SLINGER”

Né à Firminy (Loire) le 18 avril 1861 - moprt le 10 août 1903 — Colporteur de journaux — Firminy (Loire) — Suisse
Article mis en ligne le 31 juillet 2013
dernière modification le 24 avril 2025

par ps

Le 19 mars 1881, peu après son arrivée à Genève, Gabriel Charitat s’était rendu à l’imprimerie jurassienne — 24 rue des Grottes — qu’il avait trouvé fermée, puis dans une autre imprimerie où il fit éditer 1.000 feuillets d’un Appel aux travailleurs suisses où l’on pouvait notamment lire : « Allons, travailleurs, réunissez-vous et révoltez-vous ! Sus aux exploiteurs ! Sus aux dirigeants ! Brûlons leurs châteaux ; emparons nous de toutes leurs richesses, qui après tout, sont les nôtres. Mort aux tyrans qui osent se proclamer nos dirigeants !Mort à la bourgeoisie ! Mort à tous les représentants de l’autorité ! Vive la révolution sociale ! ».

Le 21 mars, après avoir distribué son manifeste à Lausanne puis à Berne, il était arrivé à Fribourg où il fut arrêté et trouvé porteur d’un livret ouvrier au nom de Raphael Slinger, de la brochure Evolution et révolution d’Élisée Reclus, de deux exemplaires du journal L’Audace (Paris) et d’un agenda contenant des adresses de journaux anarchistes. Lors de son interrogatoire il déclara : « L’idée m’est venue de propager des placards révolutionnaires pour me faire mettre en prison, afin que je puisse apprendre un métier ». Finalement dans le copieux rapport élaboré alors par le procureur sur les menées anarchistes, son appel ne fut pas considéré comme dangereux et relevant de la simple police.

En 1889 il était colporteur de journaux à Firminy où la police signalait qu’il en profitait pour distribuer dans les campagnes et à la sortie des usines un petit fascicule intitulé Chants du peuple avec les paroles de diverses chansons révolutionnaires dont La Canaille et Le Chant des travailleurs.

Le 21 novembre 1893, comme plusieurs compagnons du département, il fut l’objet d’une perquisition.

Gabriel Charitat est décédé le 10 août 1903 l’hôpital de Firminy.


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