Adolphe Champommier fut l’un des fondateurs de la Fédération des mineurs du Pas-de-Calais de tendance anarcho-syndicaliste. Ayant émigré aux États-Unis par suite d’une mise à l’index, il garda le contact avec ses anciens camarades. En août 1906, alors qu’il travaillait à Danville (Illinois), il écrivit à Benoit Broutchoux pour lui donner son avis sur les événements de France ; il joignait à sa lettre un article intitulé « La philanthropie bourgeoise » et lui en promettait un autre, écrit avec Louis Prévost, sur le syndicalisme américain. Par le même courrier il s’abonnait à L’Action syndicale (Lens, 1904-1910) et transmettait à ce journal le produit d’une collecte effectuée à son profit parmi les anciens du Pas-de-Calais.
Membre de la société de secours mutuels La Fraternelle de Westville (Illinois), Adolphe Champommier fut en mai 1907 l’un des signataires d’un projet visant à solidariser toutes les sociétés de secours mutuels francophones existant aux États-Unis.
Présent à la réunion de fondation de la section socialiste de langue française de Westville, Adolphe Champommier y réclama « de l’action économique généralisée dans un grand centre d’action ».
Son frère G. Champonnier, également mineur et émigré aux États-Unis, était un sympathisant anarcho syndicaliste et en 1906 travaillait aux mines de Danville (Illinois) d’où il souscrivait à L’Action syndicaliste.