Luis Sos Yagüe était passé en France avec ses parent, militants libertaires, lors de la Retirada et avait été envoyé dans un refuge en Bretagne.
Après la Libération il milita à la Fédération Ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) où il allait occuper de nombreux postes de responsabilité et sera particulièrement lié à Diego Camacho à Toulouse au début des années 1950. Il participa avec sa compagne Placida Aranda Yus dans ces années à l’organisation des campings libertaires internationaux tenus le plus souvent dans le sud de la France.
A la fin 1960 il fut nommé secrétaire aux relations extérieures de la FIJL en France dont le secrétaire était Marcelino Boticario et les autres membres Henri Melich, Floreal Buil et Luis Angel Fernandez. En octobre 1961 il fut avec M. Boricario, Tomas Gracia, Enrique Guinart et Hidalgo [Jacinto Guerrero Lucas] l’un des représentants de la FIJL lors d’une rencontre avec la Fédération des jeunesses socialistes espagnoles (représentée par Angel Pérez, Garcia et Carlos Martinez Cobo) rencontre à la suite de laquelle sera rédigé un mémorandum sur Les possibilitésd’action conjointe des jeunesses socialistes et des jeunesses libertaires.
Il représenta la FIJL en 1963-64 dans la Commission d’enquêtes sur les activités du Conseil général du Mouvement Libertaire Espagnol (MLE).
Lors de la campagne d’attentats menés par la FIJL contre les intérêts franquistes, il fut arrêté le 11 septembre 1963 en France lors d’une opération policière contre les activistes de la FIJL où furent détenus de nombreux militants dont Robert Ariño, José Morato, José Pascual, Cipriano Mera, Jorge Gonzalbo, Nardo Imbernon, Vicente Marti et Salvador Gurruchari. Accusé notamment de divers attentats contre les sièges de la Compagnie aérienne espagnole Iberia, il fut emprisonné 3 mois à la prison de Fresnes (Paris) avec ses camarades.
En 1965, Luis Sos Yagüe représenta Toulouse au congrès tenu à Montpellier par la CNT en exil.
Au printemps 1968, suite à une nouvelle campagne d’attentats contre les intérêts franquistes en Europe, Luis Sos et sa compagne Placida Aranda furent l’objet le 6 avril d’une mesure d’expulsion du territoire français ainsi que le responsable cénétiste José Peirats et Makno Cuevas. Toutefois ces mesures d’expulsion ne furent finalement pas exécutées.
Luis Sos Yagüe est décédé à Toulouse le 1er avril 1971.