Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ARTIGAS NILO, Maria, Asuncion “MARY”

Née le 26 mars 1951 à Montevideo — disparue en 1978 — Etudiante — ROE — Montevideo (Uruguay) — Buenos Aires (Argentine)
Article mis en ligne le 20 juin 2013
dernière modification le 7 janvier 2025

par ps

Etudiante en médecine, Maria Artigas Nilo Mary s’était intégrée au début des années 1970 à l’organisation Resistencia Obrero Estudiantil (ROE) où elle fit la connaissance de son compagnon Alfredo Moyano Santander Fredy. La ROE était un mouvement large animé par la Fédération anarchiste Uruguayenne pour luter contre la dictature.

Pour échapper à la répression Maria Artigas et son compagnon étaient passés à Buenos Aires le 22 décembre 1973. Elle y poursuivit ses études à la faculté de médecine tandis qu’Alfredo travaillait comme peintre en bâtiment. En 1975, opposés à la formation du Parti de la Volonté du Peuple (PVP) fondée en juillet, ils cherchèrent alors le contact avec le MLN (Tupamaros). L’année suivante elle fut arrêtée avec son compagnon et la mère de ce dernier et fut interrogée pendant 3 ou 4 jours dans un centre de détention, notamment par un militaire uruguayen, avant d’être relâchés.

Le 30 décembre 1977 dans le cadre du plan Condor, alors qu’ils avaient le statut de réfugiés des nations Unies, tous deux étaient enlevés à leur domicile de Berazategui (Buenos Aires) dans une Ford Falcon tandis qu’un camion et des hommes armés venaient quelques heures plus tard charger tous les biens du couple en avertissant les voisins de se taire. Maria Artigas, qui au moment de l’enlèvement était enceinte, fut aperçue par plusieurs autres prisonnières dans les centres de détention clandestins du « secteur B » (Banfieldy Quilmes). Le 25 août 1978 elle donnait naissance au centre de détention de Pozo de Banfield à sa fille Maria Victoria qui lui fut immédiatement retirée pour être sans doute « adoptée » par une famille de policiers ou militaires argentins comme de nombreux autres bébés de prisonniers politiques.

Maria Artigas fut vraisemblablement transférée du centre le 12 octobre 1978 et ne reparut jamais.


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