Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PASCUAL GIMENO, Ricardo

Né à Palafrugell (Gérone) le 1er février 1914 — Mécanicien — FIJL — MLE — CNT — Gérone (Catalogne) — Nevers (Nièvre)- Toulouse (Haute-Garonne) — Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 3 février 2013
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps

Né dans une famille ouvrière et orphelin de père à l’âge de 16 ans, Ricardo Pascual Gimeno avait dû abandonner ses études pour pouvoir aider économiquement sa famille. Devenu mécanicien il adhérait rapidement à la CNT de Palafrugell (Gérone) Au début des années 1930 il était le secrétaire de l’Arteneo Cultural Racionalista de Palafrugell et était en contact avec la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) de Barcelone dont le secrétaire était alors Fidel Miro. Participant à de nombreuses réunions clandestines –avec notamment Montseny, Peiro, Carbo, Esgleas — il contribua également à un trafic d’armes depuis la frontière française. Après avoir échappé à la répression d’octobre 1934, il fut peu après détenu et emprisonné.

Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936, il se chargea de la réquisition de son entrprise pour l’industrie de guerre et s’enrôla dans la Colonne Durruti où après la militarisation il eut le grade de lieutenant dans la 121e Brigade Mixte.

Exilé en France lors de la Retirada en février 1939, il fut interné au camp du Barcarès dont il tenta à plusieurs reprises de s’évader. Puis il fut réquisitionné pour travailler comme mécanicien pour l’industrie de guerre à Nevers (Nièvre). Après la capitulation de la France, il gagna Toulouse où en août 1940, i entra en contact avec José Ester et vécut clandestinement jusqu’à son arrestation par la police vichyste. Interné au camp de Noé, il s’en évada avant d’être envoyé en Allemagne pour le STO, et rejoignit alors la Résistance.

A la Libération il était à Toulouse et militait à la CNT en exil. Lors de la scisssion du MLE-CNT et de la signature en octobre 1945 du Manifeste Con España i contra España par Manuel Diaz au nom du CR Catalan et de la tendance dite collaborationniste, il fit partie comme délégué de la province de Gérone d’un Comité régional catalan provisoire –formé égalemet de Dominguez (Tarragone), Teixido (Lerida), J. Ester (Barcelone) et Baulo (fédération locale de Barcelone) — qui dénonça cette signature et appela à un plenum de la régionale catalane en exil et ne reconnut que le seul Comité National nommé au congrès tenu à Paris en mai 1945. Il fut nommé par la suite membre du Comité régional catalan en exil avec notamment José Ester. Puis il fut pendant deux ans le secrétaire de l’Association d’anciens combattants et victimes de la guerre de la République espagnole.

Dans les années 1980-90 il a collaboré au Boletin Amicale de la 26e Division (Toulouse) et à La voz de los olvidos.

Œuvre : — Esta fue mi vida (inédit).


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