Jean François Parisis avait participé aux évènements de mai 1968 à Bordeaux où il était étudiant. Puis il était parti élever des moutons dans le Minervois et avait monté un restaurant autogéré.
En 1974 il était condamné par défaut à un an de prison pour insoumission. L’année suivante il était arrêté dans les Landes et transféré à Bordeaux. Il parvenait à s’échapper de l’hôpital militaire et était condamné par défaut à une nouvelle peine de deux ans de prison.
Le 11 février 1980, il était arrêté sur son lieu de travail le café théâtre Germinal et était incarcéré à la maison d’arrêt de Gradignan où il avait immédiatement entamé une grève de la faim et était soutenu par le Comité de lutte des objecteurs (CLO) de Bordeaux. Il se définissait comme insoumis « civil et politique ». Pour casser la grève de la faim, il fut mis en cellule avec d’autres emprisonnés qui avaient droit aux plateaux repas, mais ne céda pas et fut transféré à l’hôpital militaire de Gradignan. Après 36 jours de grève et une manifestation organisée le 15 mars 1980 par le CLO auquel participèrent 250 personnes, il fut réformé le 19 mars avec un autre insoumis, Christain Gausset.