Denis Fabre qui demeurait 17 rue Saint-Castor à Nîmes, était en 1898 membre du groupe Les Libertaires réunis qui se réunissait au Café des Terrasses et dont était également membre Henri Hébrard. Denis Fabre qui était alors cloueur de chaussures, avait l’habitude de chanter lors des réunions familiales anarchistes. Le 26 janvier 1898, il refusa de participer au tirage au sort des conscrits. Au début des années 1900 il participait aux réunions du Groupe libertaire d’études économiques tenues à l’ancien siège de la Bourse du travail, 7 rue Saint-Paul. Il résidait depuis avril 1901 au 31 rue Bec de Lièvre après avoir habité 20 rue des Cyprès.
Fabre qui s’était marié le 14 janvier 1899, était en 1911 un des animateurs de la Bourse du travail de Nîmes créée en mars 1887 et adhérente à la CGT. Il était à cette même époque membre du groupe anarchiste qui avait adhéré en novembre 1911 à la Fédération révolutionnaire communiste (FRC).
Il avait sans doute participé le 15 mars 1914 au congrès régional anarchiste du sud-est tenu au Caillar. En mai 1914 il était le secrétaire du groupe de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR) et résidait alors 4 rue Isabelle. Le groupe, dont faisaient notamment partie Dupont, Ferrier, Gazay, Emic, Marquis, Geay et V. Victor dit Alzas, se réunissait au Bar Parisien, boulevard Victor Hugo.
En décembre 1921 il fut élu secrétaire du bureau de la section communiste révolutionnaire de la Bourse où il était assisté de Hartmann (secrétaire adjoint), Béchard (trésorier) et Colly (archiviste). Il fut signalé comme « anarchiste militant » en 1923 et « anarchiste actif à surveiller » en 1935.