Dictionnaire international des militants anarchistes
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SOLANO PALACIO, Fernando (ou Fernando RODRIGUEZ PALACIOS)
Né à Mieres (?) en 1888 – mort en 1974 - MLE – CNT – Mieres (Asturies) – USA – Valparaiso (Chili)
Article mis en ligne le 18 septembre 2012
dernière modification le 7 mars 2024

par R.D.

Fernando Soriano Palacio, dont le véritable nom serait F. Rodriguez Palacios, avait émigré au début des années 1910 aux Amériques. Après avoir résidé à Santa Cruz (Argentine) et suite à la grève générale en Patagonie en 1915, il avait ensuite gagné le Chili où à Punta Arenas il avait participé avec le compagnon Antonio Colomes à une polémique à la Casa del Pueblo avec les responsables socialistes Recabarren et Meneses. Recherché par la police, il s’était embarqué quelques jours plus tard et avec l’aide de Colomes sur le bateau Magallanes à destination de Valparaiso. Puis, en 1918, il avait gagné le Panama où il allait rester deux ans avant d’aller à New York où il travailla sur un chantier naval en Virginie.

Revenu en Espagne au début des années 1920 il milita et s’installa à Mieres. Dans les premiers temps de la République il fut violemment passé à tabac par la police à Madrid. Présent aux plenums régionaux tenus par la CNT des Asturies en juillet 1933 et septembre 1934, il s’y opposa à la ligne d’Alliance ouvrière avec l’UGT. Témoin de la révolution d’octobre 1934, il écrira en 1935 depuis sa cellule de la prison d’Oviedo et à la demande d’Abad de Santillan, plusieurs reportages devenus célébres sur cet évènement.

Pendfant la guerre civile il combatti dans le Bataillon Asturias sur le front d’Oviedo. Après la chute du front nord, il parvint sans doute à regagner la zone républicaine, puisqu’en 1938 il était l’un des principaux rédacteurs de Juventud libre (Valence, 1938, au moins 6 numéros) organe national de la FIJL et aurait été également selon certains témoignages le directeur de Tierra y libertad (Barcelone) l’organe de la FAI.

A la fin de la guerre il parvenait à gagner les Amériques et allait surtout vivre au Chili où, pendant plus de 20 ans, il allait continuer à militer à Valparaiso tant dans le mouvement libertaire espagnol que chilien. Il vivait à Valparaiso dans une pièce où, à part des livres et des papiers, il n’y avait qu’un lit, deux chaises, une table et cuisinière semblant "sortir d’un musée".

A la fin de sa vie Fernando Solano Palacio retournait en Espagne où il décédait fin 1973 ou début 1974 à Gijon où résidait sa fille Eda.

Fernando Solano a collaboré à un très grand nombre de titres de la prese libertaire tant en Espagne – Acracia (Gijon, 1936-37) organe de la FIJL des Asturies, CNT del Norte, Horizontes (Barcelone), Los Nuevos (Barcelone, 1916), La Revista Blanca (Barcelone), Tiempos nuevos (Barcelone), Tierra y libertad (Barcelone), Trabajo (Soria, 1936) -, qu’en exil - Boletin de los grupos de defensa confederal (Caracas), Cenit (Paris), La Escuela moderna (Calgary), Espoir (Toulouse), El Luchador, Ruta (Caracas), Simiente libertaria (Caracas), Solidaridad obrera (Paris), Tierra y libertad (Mexico). Il est également l’auteur d’un très grand nombre de nouvvelles sociales.

Œuvres : - Amor y sacrificio (Barcelone, 1926) ; - Arreo, novela patagonica (Barcelone, 1925) ; - Aurora, novela asturiana (Barcelone, 1927) ; - Ayer, hoy, mañana, siempre (Buenos Aires) ; - Cultura hispanoarabe, poema (Valparaiso, 1940) ; - Entre dos fascismos, memorias de un volontario de las brigadas internacionales en España, novela (Valparaiso, 1940) ; - España en cruz, poema (Buenos Aires) ; - Estampas de la raza, Higinio Carrocera (Barcelone, 1938) ; - El exodo, por un refugiado español(Valparaiso, 1939) ; - Jardin de acracia, poemas (Valparaiso, 1960) ; - Judith ; Mas alla del amor ; la mujer y el ideal (Barcelone, 1934) ; - La revolucion de octubre : quinze dias de comunismo libertario en Asturias (Barcelone, 1936) ; - La tragedia del norte ; Asturias martir (Barcelone, 1938).

Il est aussi vraisemblablement l’un des auteurs ou collaborateurs des ouvrages collectifs El anarquismo en la revolucion de Asturias ; la CNT y la FAI en octibre de 1934 (Valence, 1935) et La represion de octubre (Barcelone, 1936) publié sous le pseudonyme Ignotus et attribué à Diego Abad de Santillan et à Manuel Villar.


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