Muzio Tosi était le fils de Atto et d’Artemisia Pedani.
Après avoir passé son enfance à Piombino où à la fin des années 1910 il fut signalé comme « un élement d’action capable de prendre part aux décordres de rues », Muzio Tosi s’était installé en 1924 à Turin d’où, l’année suivante, avec son frère Vindice, Dario Franci, Mario Capini et Tillo Ticciati il souscrivait à l’hebdomadaire anarchiste Fede.
En 1930, avec son frère Vindice, i i était membre du groupe anarchiste clandestin Barriera di Milano avec notamment Settimo Guerrieri, Arduili d’Angina, Dante Armanetti, et les frères Nuzio et Cornelio Giacomeli. Il était également en contact avec des compagnons réfugiés en France dans la région lyonnaise. Arrêté le 10 février 1931 il fut condamné à 2 ans de confinat. Transféré à Ponza le 10 juillet, il y fut dénoncé en sptembre pour « manifestation séditieuse » et « contravention à l’assignation à domicile » ; il fut alors transféré à Naples où il fut condamné à 4 mois d’emprisonnement et interné à Poggioreale. Ramené à Ponza le 4 janvier 1932, il y fut de nouveau arrêté le 1er août pour « infraction aux normes du confinat » et condamné à une amende. Libéré suite à une amnistie, il retournait ensuite à Turin le 13 novembre 1932.
En mai 1937, il parvenait à échapper à la surveillance et passait clandestinement en France où à Marseille il s’embarquait et il partait comme volontaire en Espagne avec notamment Cornelio Guacomelli, Bruno Tosarelli, Edoardo Andredi et Vittorio Marchi. Il collabora alors à Guerra di Classe (Barcelone) qui, depuis la mort de Berneri, était dirigé par Aldo Aguzzi. C’est en Espagne qu’il rencontra sa future compagne, Adela, une militante du syndicat CNT de l’enseignement.
Fin octobre 1938 il quittait l’Espagne et retournait à Marseille avec sa compagne. Arrêté en mars 1939 il était le mois suivant interné au camp d’Argelès ; il y fut membre du groupe anarchiste Liberta o morte. Puis il s’évada du camp où aurait été affecté à une compagnie de travailleurs étrangers. En juin 1943 il était sur le chantier du barrage de l’Aigle (Cantal) et figurait sur une liste des 75 membres de la de la CNT qui formèrent la Compagnie espagnole (voir Juan Montoliu del Campo) du Bataillon Didier (FFI). Il serait ensuite parti pour Toulouse (Haute-Garonne) où il s’intégrait à un maquis et participait aux combats de la Libération.
En 1946 il rentra à Turin où il allait participer aux luttes ouvrières à la Fiat où il était ouvrier et continua de militer dans le mouvement libertaire jusqu’à son décès le 13 septembre 1990.