Trinidad Soriano avait été dès son adolescence attirée par les idées démocratiques révolutionnaires et, lors de ses études à Barcelone, avait fréquenté les réunions de l’Ateneo Obrero. En 1868, avec Rafael Farga Pellicer et Gaspar Sentñon dont elle était proche, ele fit partie du noyau initial de la section de Barcelone de l’AIT.
Revenue à Séville elle y devint l’une des animatrices de l’internationalisme et devint très populaire au sein de la Fédération de la régionale espagnole (FRE) où lors de la désignation des délégués pour le congrès de l’AIT à La Haye elle obtint plus de 3.000 votes. Elle joua également un grand rôle au sein de la rédaction de La Federación (Barcelone, 1er août 1869- 3 janvier 1974, 229 numéros) publié par Farga Pellicer et, à partir de 1870, organe de la section de Barcelone de l’AIT.
Très active lors des congrès de la FRE de Barcelone (1870) où, déléguée de Ezcaray, elle présenta la motion sur les caisses de résistance, de Saragosse (1872) où déléguée de Séville elle proposa la motion sur l’enseignement intégral un thème par la suite défendue par les partisans de l’anarchisme ouvrier, et de Cordoba (1872 et 1873), elle fut également la déléguée de la FRE aux congrès internationaux de Berne (1876) et de Verviers (1877).
Membre de la Commission féférale de la FRE en 1875, 1876-77 et 1879, elle était liée à Garcia Viñas qui représentait la ligne la plus radicale et bakouniniste.
Au début des années 1880 elle cessa de militer dans l’Internationale sans doute pour les mêmes raisons idéologiques que Garcia Viñas. Elle était toujours vivante en 1913.