Né dans une famille aisée et fils d’un industriel boulanger, José Viladomiu Viñoles avait été un élève studieux et appliqué de l’école et de cours privés, mais, son manque d’ambition l’avait amené à ne pas poursuivre d’études supérieures et à travailler avec son père.
Secrétaire en 1918 de l’Athénée de Gironella, et l’un des organisateurs en 1920 de la CNT locale, il fut intitié à l’anarchisme par deux cordonniers et renforça son idéal à la lecture de Tierra y libertad. Il devint rapidement l’un des militants les plus en vue de la comarcale où pendant les grèves il exerça sa solidarité notamment en fournissant aux grévistes des sacs de farine. En 1923 il fut l’auteur de plusieurs manifestes et articles dans l’organe El trabajo (Manresa) et d’une pièce de théâtre. Membre du groupe anarchiste Amor y verdad, il il fut le délégué de Gironella lors d’une assemblée anarchiste tenue à Manresa en 1925 et participa ensuite à l’organisation de la Fédération anarchiste ibérique où il défendait une ligne très pure et puritaine (pas d’alcool, pas de tabac, etc.).
En 1933 il était le principal animateur de L’Ateneo Humanista dont il avait rédigé le manifeste programme.
Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936 il s’enrôla dans la Colonne Tierra y libertad où il fut notamment responsable des services d’intendance. Le 5 février 1937, lors du Plenum tenu à Valence par les colonnes anarchistes, il se prononça contre la militarisation et en mars 1937 quitta la colonne pour aller s’occuper d’une coopérative à Manresa. Il y seconda également le maire qui était membre de la CNT.
Exilé en France lors de la Retirada de février 1939, il y fut sans doute interné dans divers camps. A la Libération il participait à la reconstruction de l’organisation. Secrétaire de la FL-CNT de Pamiers, il fut délégué au premier congrès tenu à Paris en mai 1945 par le MLE-CNT. Il fut également le délégué de la FL (qui comptait alors 87 adhérents) au plenum régional tenu à Toulouse en décembre 1945. Puis il s’installa à Aix-les-Thermes (1947) dont en 1947 il fut le délégué au II congrès de la CNT à Toulouse.
José Viladomiu, qui était le beau père des militants anarchistes Juan Call et Juan Pintado, fut ultérieurement le gérant d’une fabirque d’eau gazeuse à Aix et fut l’auteur des pièces de théâtre La herencia de la guerra et Casa solariega.
A sa retraite il s’installa à Toulouse où il devait décéder peu après le 27 septembre 1967.