Dans une lettre à E. Varlin du 6 mars 1870 (cf. Gazette des Tribunaux, 23 juin 1870), Eugène Weiss, qui habitait 3, rue du Bourg, annonçait que depuis un an, il réunissait une vingtaine d’ouvriers imprimeurs, mécaniciens, fileurs « pour parler un peu de politique » et il demandait des statuts de l’Internationale, vraisemblablement dans le but de fonder une section (cf. également 3e Procès de l’AIT à Paris).
Mêlé au mouvement ouvrier depuis 1867 (d’après J. Guillaume, L’Internationale, t. II, p. 320, n. 1), Eugène Weiss demeura secrétaire-correspondant de la section après l’annexion et adhéra à la Fédération jurassienne. Pendant que sa femme tenait un cabaret à Mulhouse, il travaillait dans la fabrique de Koechlin frères, mais il fut renvoyé en août 1875 (cf. sa lettre publiée dans le Bulletin de la Fédération jurassienne, 19 septembre 1875). Sous le pseudonyme de Müller, il participa en tant que délégué de sa section au 8e Congrès de l’AIT « antiautoritaire », tenu à Berne, 26-29 octobre 1876, et fit partie de la Commission chargée d’étudier la 4e question intitulée : « Convocation d’un Congrès socialiste universel en 1877 ».